Etat d'urgence : assigné à résidence, Bilal "ne comprend pas"
Depuis la semaine dernière, Bilal doit pointer au commissariat quatre fois par jour et doit rester chez lui entre 21h30 et 7h30. Il n'a pas le droit de quitter sa commune et ne peut plus se rendre au travail. Son employeur a donc décidé de se séparer de lui : "Pris par l'émotion, mon employeur veut me licencier", regrette Bilal, qui ajoute :
"Vous imaginez le signal que l'Etat m'envoie aujourd'hui ? Si le but, c'est de combattre le radicalisme, c'est vraiment jouer le jeu des terroristes !"
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Des accusations "incompréhensibles"
Bilal est le président d'une association musulmane qui vient en aide aux détenus. Son casier judiciaire est vierge, mais on lui reproche d'apporter un "soutien logistique" aux condamnés pour terrorisme. Des accusations qu'il juge complètement farfelues : "Le soutien logistique est permis par la loi... Ou alors il faut l'interdire ! Si on n'a plus le droit d'envoyer un mandat ou écrire un courrier à un détenu... C'est incompréhensible."
Bilal attend aujourd'hui la réponse du tribunal administratif. En cas de refus, il sait qu'il faudra attendre encore deux mois, si ce n'est plus, pour retrouver une vie normale.
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