Un rapport parlementaire propose de rémunérer le congé parental à 67% du salaire, et d'allonger le congé maternité

Ses deux autrices préconisent également d'augmenter le taux d'encadrement des enfants dans les crèches, après des révélations sur des dérives dans des établissements privés.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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En salle des familles, un nourrisson rencontre pour la première fois son oncle et sa tante, le 27 mars 2016, dans une maternité de Chambéry (Savoie). (ULYSSE LEFEBVRE / HANS LUCAS / AFP)

Elles affichent l'objectif de "remettre au centre du débat les besoins de l'enfant". Deux députées ont présenté à l'Assemblée nationale, mercredi 8 novembre, un rapport d'information sur la prise en charge des enfants en bas âge. Elles recommandent notamment un "congé parental d'un an", partageable entre les parents, rémunéré à "67% du salaire". Aujourd'hui, le congé parental peut durer un an, mais le parent voit son salaire suspendu, et touche une indemnisation.

Menée par les députées Isabelle Santiago (Parti socialiste) et Michèle Peyron (Renaissance), la mission flash sur les "perspectives d'évolution de la prise en charge des enfants dans les crèches" avait été lancée en septembre, après la publication de deux livres alarmants sur les pratiques de crèches privées.

Interdire les formations en ligne au CAP petite enfance

Les deux autrices préconisent également d'allonger le congé maternité pour "atteindre 12 semaines après la naissance", contre 10 aujourd'hui pour les deux premiers enfants. 

Les deux députées justifient ces recommandations par les enseignements des neurosciences, "qui montrent que les trois premières années de vie sont fondamentales pour le développement et l'acquisition de compétences psychosociales de l'enfant", selon Isabelle Santiago. "L'enfant a besoin qu'un adulte identifié prenne soin de lui par des expériences répétées du quotidien."

Concernant les crèches, le rapport défend un ratio maximum de cinq enfants par adulte lorsqu'ils marchent, et de trois enfants par adulte pour les bébés (contre huit et cinq actuellement). Il recommande de réformer la formation initiale des personnels sur la base des neurosciences, et demande l'interdiction des formations en ligne au CAP petite enfance : "Des personnes l'obtiennent derrière un ordinateur sans jamais avoir tenu un bébé dans les bras", déplore Isabelle Santiago.

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