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Encore un suicide à France Telecom

La série noire continue à France Telecom : une salariée de 32 ans s'est jetée dans le vide vendredi après-midi, à l'issue d'une réunion au quatrième étage d'un immeuble du groupe, à Paris. _ Transportée d'urgence à l'hôpital Beaujon, elle est décédée dans la soirée.
Article rédigé par franceinfo
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Réactualisé à 19h27

La jeune femme, Stéphanie, âgée de 32 ans, était chargée de clientèle, au service de
recouvrement Orange.
_ Selon un délégué syndical, le drame s'est déroulé vendredi vers 16H30, "à l'issue d'une
discussion sur les réorganisations de services". Réunion au cours de laquelle on lui aurait appris qu'elle allait changer de poste et de conditions de travail.

France Telecom est confrontée à une vague de suicides (22 depuis février 2008, selon les syndicats : celui-ci est le 23ème) et de tentatives. La direction de l'entreprise a d'ailleurs présenté hier une série de mesures pour tenter de renverser la tendance (voir notre article ci-dessous).
_ Parmi ces mesures, le gel des restructurations jusqu'au 31 octobre.

Pour les syndicats, "il est évident que ce n'est pas suffisant". La CGC et Unsa demandent ce soir à l'Etat d'intervenir : "nous réclamons à l'Etat un plan de pré-retraites en bonne et due forme", explique Pierre Morville, délégué syndical central (CFE-CGC/Unsa) du groupe.

Le ministre du Travail, Xavier Darcos, recevra Didier Lombard, le PDG de France Telecom "dans les plus brefs délais, probablement lundi, pour travailler ensemble aux solutions appropriées".

La DRH reconnaît des cas "de salariés en souffrance".

Olivier Barberot, directeur des ressources humaines de France Télécom, estime qu'il faut “améliorer les dispositifs d'accompagnement des réorganisations”, mais il juge “inenvisageable” l'arrêt des restructurations dans l'entreprise.
Le DRH de France Télécom explique que “l'entreprise a dû effectuer une profonde mutation pour passer d'une administration en charge du téléphone fixe à une entreprise qui fait aussi du mobile, de l'Internet et du contenu”.
Olivier Barberot reconnaît toutefois des “cas de salariés en souffrance”.
“Il faut les écouter et améliorer les dispositifs d'accompagnement des réorganisations”, assure-t-il.

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