Mort de Nahel : "Il y a urgence à tracer les contrôles d'identité", affirme la Défenseure des droits
"Les contrôles [de police] sont l'un des éléments de ce contexte explosif", affirme Claire Hédon dans une interview accordée au Parisien. Après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier, la Défenseure des droits souhaite davantage "tracer ces contrôles". "Car aujourd'hui, un jeune qui se fait contrôler et estime être victime de discrimination n'a aucun moyen de recours", poursuit-elle.
Claire Hédon estime que cela alimente "une défiance, une méfiance, une frustration et un climat délétère entre police et population". Elle rappelle également qu'un arrêt de la Cour de cassation, qui remonte à novembre 2016, acte définitivement qu'un "contrôle fondé sur l'apparence physique est discriminatoire et que c'est une faute lourde".
L'exemple anglais
Dans cet entretien au Parisien, la Défenseure des droits cite en exemple le fonctionnement de la police britannique : les policiers doivent justifier chaque interpellation par un motif objectif et remettre à la personne interpellée un document synthétisant tous les faits, afin qu'elle puisse reporter, si besoin, un problème.
Enfin, Claire Hédon dit attendre d'ici à la fin de l'année un rapport de la Cour des comptes, qu'elle a saisi sur le sujet. Le Conseil d'Etat, saisi de son côté par six ONG il y a deux ans, doit également se prononcer à ce propos.
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