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Une dizaine d'écoles privées hors contrat surveillées pour soupçons d'endoctrinement religieux depuis 2018

Si depuis deux ans une loi facilite les contrôles en amont de l'ouverture des établissements, l'augmentation du nombre d'enfants scolarisés à domicile complique la lutte contre les enseignements problématiques.

Article rédigé par Alexis Morel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Une salle de classe vide, à Bayeux, le 15 mai 2008 (illustration). (MYCHELE DANIAU / AFP)

Une dizaine d'écoles privées hors contrat sont actuellement sous étroite surveillance, pour des soupçons d'endoctrinement religieux ou des enseignements très problématiques, révèle vendredi 2 octobre franceinfo. 

L'entourage de Jean-Michel Blanquer reconnaît qu'il faudrait pouvoir fermer préventivement et rescolariser les enfants ailleurs plus rapidement qu'aujourd'hui, explique-t-on au ministère. En revanche, depuis deux ans, une loi facilite les contrôles en amont de l'ouverture des établissements. Ce dispositif a permis en 2018 à l'Education nationale d'empêcher 30 ouvertures d'écoles hors contrat, sur 200 demandes.

50 000 enfants scolarisés à domicile

Pour cette rentrée scolaire 50 000 enfants environ sont scolarisés à domicile, selon le ministère de l'Éducation, contre 35 000 il y a deux ans. C'est un phénomène qui reste toutefois très minoritaire. Pour savoir s'il s'y cache parfois des dérives séparatistes, voire des écoles clandestines, l'Education nationale peut envoyer ses inspecteurs contrôler cette instruction à la maison. L'Etat a récemment démantelé trois écoles clandestines.

Emmanuel Macron s'est déplacé aux Mureaux dans les Yvelines vendredi matin, où il a présenté son plan d'action contre les séparatismes. A ses côtés, six ministres, dont celui de l'Éducation Jean-Michel Blanquer. À l'école, le repli communautaire peut s'incarner, parfois, dans la scolarisation à domicile et ces écoles hors contrat qui sont dans le viseur du président de la République.

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