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"C'est surtout pour avoir des valeurs communes" : le gouvernement veut relancer le Service national universel

Aujourd'hui basé sur le volontariat pour les jeunes âgés de 15 à 17 ans, le gouvernement veut rendre le service national universel plus attractif. Et compte mobiliser 25 000 jeunes cet été.

Article rédigé par franceinfo - Maureen Suignard
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Illustration Service national universel. (SEBASTIEN MUYLAERT / MAXPPP)

Faire vivre les valeurs républicaines, renforcer la cohésion nationale et développer une culture de l'engagement... Voici les objectifs affichés du Service national universel (SNU). Ce dispositif était une promesse de campagne du candidat Macron. Aujourd'hui basé sur le volontariat pour les jeunes âgés de 15 à 17 ans, le gouvernement compte le rendre obligatoire pour tous les jeunes de 16 ans "à horizon 2022-2023". Et donner envie à un maximum de jeunes de s'inscrire cet été.

Le service national universel comporte "un séjour de cohésion" de deux semaines - du 21 juin au 2 juillet - dans un internat ou un centre de vacances, puis une mission d'intérêt général de 12 jours ou au minimum 84 heures. Un concept qui a séduit 2 000 jeunes pour son lancement en 2019, dont Angélique Liguoro, devenu depuis ambassadrice du dispositif.

"Je me suis dit que je n'ai rien à faire pendant cette période, il faut que je fasse quelque chose d’utile."

Angélique Liguoro, ambassadrice du SNU

à franceinfo

Direction le Val-d’Oise pour Angélique, originaire d’une petite commune proche d’Avignon. "Lors d'une journée type, on se préparait et on allait faire la levée du drapeau, raconte-t-elle. Ensuite, on partait sur des activités différentes comme des cours de code de la route, des cours de self-défense, des épreuves sportives. Ça pouvait être aussi des battues où on recherchait des personnes disparues ou un objet disparu."

5 000 jeunes seulement en 2020

Place ensuite à deux semaines de mission à la Croix blanche. Un mois où le SNU vise à mélanger des jeunes de milieux sociaux et de département différents. Un brassage géographique peu recommandé en pleine crise sanitaire. En 2020, seulement 5 000 jeunes ont participé à un SNU au format réduit. Cette année, le gouvernement entend bien relancer le dispositif avec 25 000 mineurs. "Franchement, je suis pressé", déclare Lilou, 16 ans, qui vient de Caen. Elle s’est inscrite après une présentation du service national universel en classe : "C'est surtout pour avoir des valeurs communes. On va vraiment avoir ce sentiment de se réveiller tous ensemble avec la même idée en tête : faire du sport, se soutenir et puis avoir un esprit d’équipe sincère."

Une équipe avec un seul uniforme, que Lilou a hâte d’enfiler : "On n'aura pas de jugement, on sera tous les mêmes." Un uniforme et un masque obligatoire. Le gouvernement assure que des conditions sanitaires strictes seront respectées.

Le budget du SNU a doublé entre 2019 et 2021

Mais Mathieu Devlaminck, président du syndicat lycéen UNL, ne comprend pas le maintien du SNU : "Où sont les priorités de ce gouvernement en pleine crise sanitaire ? On ne veut pas du SNU. On veut qu'il y ait réellement une réforme en profondeur de l'éducation civique au lycée ou de la démocratie lycéenne pour faire en sorte que les valeurs de la République vivent véritablement au lycée et pas dans un dispositif à part." "L'argent est mis dans un dispositif qui, finalement, ne correspond pas aux attentes des lycéens et des lycéennes", tranche le président du syndicat UNL. Le budget du SNU a doublé entre 2019 et 2021 pour atteindre 61 millions d’euros.

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