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Réforme des collèges : 61% des Français sont contre

Le plan de Najat Vallaud-Belkacem, destiné à améliorer le niveau général des élèves, fédère contre lui les classes sociales les moins favorisées comme les plus aisées.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem lors d'un discours au congrès de la fédération des parents d'élèves, le 14 mai 2015, à Lille (Nord). (THIERRY THOREL / CITIZENSIDE.COM / AFP)

Quelque 61% des Français se disent opposés à la réforme du collège, qui ne trouve grâce qu'aux yeux des sympathisants de gauche (62% sont pour), selon un sondage Odoxa publié vendredi 15 mai pour iTélé. Les trois quarts des sympathisants de droite interrogés se déclarent contre la réforme proposée par la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem, attaquée avec virulence par les ténors de la droite depuis plusieurs jours.

Les langues de la discorde

Mais 67% des personnes se déclarant sans préférence partisane se disent elles aussi opposées à la réforme qui prévoit la suppression des options latin/grec et des classes bilangues. Ces options sont remplacées par une initiation aux langues et cultures de l'Antiquité et l'enseignement de deux langues étrangères dès la cinquième pour tous les collégiens (soit un an avant ce qui se fait actuellement). Le texte prévoit également d'accroitre l'autonomie des établissements et de favoriser l'interdisciplinarité, des points clés du projet du ministère, mais moins polémiques, car plus abstraits aux yeux du grand public.

Le gouvernement la promeut en estimant qu'elle améliorera le niveau général des élèves, alors que les petits Français sont très mal classés dans les études internationales. La France est notamment le pays de l'OCDE où l'origine sociale des élèves a le plus d'influence sur leur destin scolaire. Et pourtant, 67% des personnes issues des classes sociales les moins favorisées rejettent cette réforme, contre 58% issues des plus aisées. La droite, mais aussi quelques personnalités de gauche, redoutent un nivellement par le bas, un argument qui semble porter auprès de l'opinion.

Sondage réalisé par internet les 13 et 14 mai auprès de 1 025 personnes représentatives de la population française âgées de plus de 18 ans.

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