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Education : une heure supplémentaire de soutien en 6e "ne résoudra pas les difficultés", réagit la co-secrétaire générale d'un syndicat d'enseignants du primaire

Des professeurs des écoles interviendront dans les classes de 6e une fois par semaine pour une heure d'accompagnement supplémentaire. Cette mesure annoncée mercredi par le ministre de l'Education nationale vise à faciliter la transition entre l'école primaire et le collège.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un collégien qui fait ses devoirs. (KETTY BEYONDAS / MAXPPP)

Une heure hebdomadaire de renforcement et d'approfondissement en français et en anglais dans les classes de 6e "ne résoudra pas les difficultés", réagit mercredi 4 janvier sur franceinfo Guislaine David, co-secrétaire générale et porte-parole du SNUipp-FSU (Syndicat National Unitaire des Instituteurs, Professeurs des Écoles et PEGC). Cette heure de renforcement devra être effectuée par les professeurs des écoles. Pap Ndiaye, le ministre de l'Education a annoncé ce mercredi matin plusieurs mesures dans le cadre d'une réforme du collège.

"On a été un peu surpris de cette annonce parce qu'on n'a pas été mis au courant."

Guislaine David

franceinfo

Guislaine David dénonce une discussion inexistante, et selon elle, "s'il y a difficultés pour ces élèves qui rentrent en sixième, il faut régler les difficultés avant, c'est-à-dire qu'il faut pointer ce qui ne va pas dans l'organisation du système de l'école primaire". Elle réclame "un abaissement des effectifs dans toutes les classes" et "des enseignants spécialisés dans toutes les écoles qui permettraient d'avoir des petits groupes". Ces mesures permettraient un accompagnement individualisé des élèves.

Quelle organisation ? 

Autre difficulté d'après Guislaine David : le manque de professeurs des écoles. "Ces enseignants vont aller dans les collèges en journée de classe, il va falloir qu'ils aillent le soir, après la classe, faire ces heures-là", estime la co-secrétaire. "Faire plus d'heures pour gagner plus", résume-t-elle.

"Ça pose aussi des questions d'organisation au niveau du collège, c'est-à-dire qu'il faut que les élèves soient disponibles à ce moment-là, qu'ils n'aient pas pris les transports scolaires", précise Guislaine David, ainsi qu'une organisation entre enseignants et professeurs du second degré. "Il faut se coordonner parce qu'il ne faut pas intervenir d'une autre façon que le professeur de collège pour ne pas entraver son travail", ajoute-elle.

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