Éducation : les éléments du débat
Premier employeur du pays et dépense la plus importante du budget de l'état, l'éducation nationale est au centre des débats alors que la tendance est à la coupe budgétaire. États des lieux des problématiques éducatives qui rythmeront la campagne.
Les suppressions de poste
C'est le principal point d'achoppement entre le gouvernement, les syndicats et l'opposition. Pour faire face aux déficits, l'éducation nationale et ses 850.000 enseignants sont devenus des cibles budgétaire de premier ordre. Ainsi depuis 2007, la règle du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite y est appliqué à la lettre.
En mai dernier, le gouvernement a annoncé le recrutement de 17.000 enseignants, personnels administratif et médical. Mais dans le même temps, 33.000 enseignants partiront à la retraite.
Ainsi à la rentrée 2011, ce sont bien qui seront supprimés portant à 66.000 le nombre de postes éliminés en cinq ans. En 2012, ce chiffre devrait encore augmenter de 14.000 suppressions.
Les fermetures de classe
C'est la conséquence directe des suppressions de postes. A la rentrée 2011, 1.500 classes de primaire seront fermées. Ce qui aboutirait, selon Luc Chatel, le ministre de l'éducation, à 25 élèves par classe en maternelle (contre 27 dans les années 90) et 22 (contre 23) au niveau élémentaire soit « plus de professeurs et moins d'élèves qu'il y a 15 ans ». Pas de quoi calmer les protestations des parents d'élèves et de l'Association des maires de France.
Le 21 juin, lors d'un déplacement en Lozère, Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il y aurait autant d'ouverture que de fermeture de classe…
Le rythme scolaire
Fin juin, le comité de pilotage sur les rythmes scolaires a remis son rapport à Luc Chatel. Si le ministre dit vouloir consulter avant de légiférer, les pistes proposées seraient au cœur des préoccupations de Nicolas Sarkozy : Quinze jours de vacances en moins en été, fin de la semaine de quatre jours et moins d'heures de cours quotidiennes.
Des propositions auxquelles adhèrent 63% des Français mais les parents sont
52% à s'y opposer (sondage Ifop pour Ouest France du 10 juillet 2011).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.