Cet article date de plus de cinq ans.

École : dans la tête de Jean-Michel Blanquer

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 2 min
École : dans la tête de Jean-Michel Blanquer
École : dans la tête de Jean-Michel Blanquer École : dans la tête de Jean-Michel Blanquer (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
France 2

Jean-Michel Blanquer a donné les grandes lignes de la rentrée scolaire lors d'une conférence de presse mercredi 29 août. France 2 a tenté de savoir ce que le ministre de l'Éducation nationale a en tête.

Dans la tête de Jean-Michel Blanquer, il y a une machine à coudre, une pirogue et la touche Z sur le clavier d'ordinateur. Le ministre a choisi l'option couture au baccalauréat, car en fin stratège, il pensait que les professeurs seraient plus conciliants avec les garçons. Pour devenir ministre, l'ancien numéro 2 de l'Éducation nationale sous Nicolas Sarkozy envoie avant la présidentielle son livre programme, L'École de demain, à tous les candidats de droite, mais aussi à Emmanuel Macron, qui tombe sous le charme. Un peu fayot, il déclare que la femme du président est sa "prof préférée". Le voilà nommé ministre.

Pragmatique et réformateur

Dans la tête de Jean-Michel Blanquer, il y a une pirogue, symbole de son pragmatisme. En 2004, il est nommé recteur de l'académie de Guyane. Pour lutter contre l'absentéisme des élèves, il développe le ramassage scolaire avec des pirogues. Adepte des solutions concrètes, il fait la promotion du bon sens : dictée quotidienne, savoir lire, écrire et compter, interdiction des portables à l'école... Certains le traitent de réactionnaire ; lui martèle qu'il veut dépasser le clivage droite-gauche. Dans sa tête, il y a enfin les deux touches d'ordinateur Ctrl+Z, pour effacer ce qui a été fait sous François Hollande. Il réintroduit la semaine de quatre jours, rétablit les classes bilingues et l'option latin-grec ; la droite applaudit. Pour se faire applaudir à gauche, il met en place les classes de CP à 12 élèves en banlieues. Officiellement, Jean-Michel Blanquer ne jure que par l'éducation. Mais quand la presse le sacre vice-président, il est flatté. Jusqu'où ira-t-il ? Loin, il l'espère, avec ou sans pirogue.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.