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Des personnalités appellent les candidats à faire de la lutte contre l'échec scolaire la priorité

Plus de 50 personnalités et 8 organisations ont lancé jeudi 12 janvier dans Libération l'appel à "un pacte contre l'échec scolaire". Ils demandent aux candidats à l'Elysée que la lutte contre l'échec et la souffrance scolaires devienne la priorité.
Article rédigé par Anne Brigaudeau
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'école élémentaire de Bele-Ile (AFP/Jacques Loic)

Plus de 50 personnalités et 8 organisations ont lancé jeudi 12 janvier dans Libération l'appel à "un pacte contre l'échec scolaire". Ils demandent aux candidats à l'Elysée que la lutte contre l'échec et la souffrance scolaires devienne la priorité.

En partenariat avec Libération et France Info, l'Association de la fondation étudiante pour la ville a publié jeudi l'appel à soutenir "un pacte national contre l'échec scolaire".

Appel qui sera soumis à tous les candidats à l'Elysée pour qu'"un débat de fond s'ouvre sur le modèle éducatif" et que la lutte contre l'échec scolaire "devienne enfin la priorité des politiques éducatives".

Passer d'un "système de sélection" à un "système de promotion"

Parmi les 52 personnalités signataires : l"'indigné" Stéphane Hessel, l'économiste Thomas Piketty, le psychanalyste Boris Cyrulnik, l'écrivain Annie Ernaux, les présentateurs de télévision Harry Roselmack et Tania Young, ou le généticien Axel Kahn (investi par le PS contre François Fillon à Paris pour les législatives).

Leur constat ? "La France, 5ème puissance mondiale, connaît un échec scolaire massif qui se traduit par la sortie du système éducatif de 150 000 jeunes sans diplôme chaque année. Fortement inégalitaire, cet échec scolaire menace la cohésion sociale, à une époque où la réussite scolaire est un sésame de plus en plus indispensable à l'insertion sociale et professionnelle."

Leurs demandes ? Que l'hexagone "passe" enfin d'un système de "sélection" à un modèle de "promotion", en finisse avec l'amalgame "effort-souffrance", réinvente le collège unique et permette que l'orientation soit choisie plutôt que subie.

Un quinquennat marqué par la suppression de 80.000 postes dans l'Education

Les différents candidats à l'élection présidentielle n'ont pas encore donné leur réponse, mais leurs orientations sont déjà connues.

Du quinquennat de Nicolas Sarkozy, nombre de parents et d'enseignants retiendront essentiellement la suppression de 80.000 postes en cinq ans dans l'Education nationale, même si l'exécutif insiste sur la réforme - réussie selon lui - des universités.

François Hollande a choisi de faire du rétablissement de 60.000 postes dans l'Education nationale l'axe fort de sa campagne.

Il y a urgence : la France s'est fait épingler par l'OCDE pour ne pas consacrer assez de moyens à l'école élémentaire, où elle a un des plus bas taux d'encadrement des pays de l'OCDE. Et elle brille peu dans les classements internationaux, qu'il s'agisse du secondaire (Pisa) ou des universités (Shanghaï).

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