Précarité étudiante : le fléau du mal-logement
Face aux cris d'alarme des étudiants contre la précarité, la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal a annoncé, mardi 19 novembre, la mise en place d'un numéro d'appel pour accéder aux aides d'urgences peu connues.
Alors que 125 000 étudiants seraient actuellement en situation de précarité, la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal a annoncé, mardi 19 novembre, la mise en place d'un numéro d'appel pour accéder aux aides d'urgences peu connues. La précarité des étudiants passe souvent par le logement : à Marseille (Bouches-du-Rhône), plus d'une centaine d'étudiants habitent par exemple dans une résidence vieillissante qui se dégrade. "On a froid alors, on se met nos pulls, nos plaids", rapporte l'un d'entre eux. Pour pouvoir payer leur loyer, ils sont près de la moitié à travailler le soir ou les week-ends en plus de leurs études. Même si ce n'est pas leur cas, d'autres étudiants le confirment : "Sans l'apport des parents, il faudrait travailler. Sinon, il faudrait faire des concessions sur les sorties ou la santé".
Un collectif contre la précarité étudiante
Toujours à Marseille (Bouches-du-Rhône), plusieurs étudiants militants ont décidé, en septembre dernier, de créer un collectif. Selon eux, le système des aides d'urgences et des bourses est trop complexe et dissuade certains demandeurs. "On a eu plusieurs situations de personnes qui se sont découragées des demandes de bourse à cause de problèmes administratifs", affirme une militante. "C'est à l'administration, au gouvernement et au Crous de se débrouiller pour que tous les étudiants qui ont droit à la bourse la touche automatiquement", souligne un autre.
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