Harcèlement scolaire : plus d'un élève par classe en moyenne se dit victime de ce "fléau", révèle la ministre de l'Education nationale

Les conclusions d'une enquête nationale révèlent aussi qu'une part non négligeable des élèves doit faire l'objet d'une vigilance accrue face au risque de harcèlement, soit 19% des écoliers du CE2 au CM2, 6% des collégiens et 5% des lycéens.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ministre de l'Education nationale Nicole Belloubet à Matignon, le 10 février 2024. (MIGUEL MEDINA / AFP)

"C'est un véritable fléau qu'il nous faut absolument réguler", a déclaré Nicole Belloubet. Plus d'un élève par classe est en moyenne victime de harcèlement scolaire, selon les résultats d'une grande enquête nationale révélés par la nouvelle ministre de l'Education nationale, lundi 12 février. L'enquête, menée en novembre 2023 dans le sillage d'un plan interministériel contre le harcèlement scolaire, a démontré que 5% des écoliers du CE2 au CM2, 6% des collégiens et 4% des lycéens sont considérés comme victimes de harcèlement, a précisé la nouvelle ministre lors de son premier déplacement dans un collège de Reims (Marne).

"En milieu scolaire, le harcèlement est le fait, pour un élève ou un groupe d'élèves, de faire subir de manière répétée à un camarade des propos ou des comportements négatifs voire violents", expose le service statistique de l'Education nationale, qui a exploité un échantillon représentatif de 17 000 questionnaires soumis à un total de 7,5 millions d'élèves du CE2 à la terminale.

Un "baromètre annuel du harcèlement en milieu scolaire"

Les conclusions de l'étude révèlent qu'une part non négligeable des élèves doit faire l'objet d'une vigilance accrue face au risque de harcèlement, soit 19% des écoliers du CE2 au CM2, 6% des collégiens et 5% des lycéens.

Cette vaste enquête sera désormais menée chaque année sous la forme d'un "baromètre annuel du harcèlement en milieu scolaire" destiné à suivre l'évolution de ce phénomène, a annoncé la nouvelle ministre de l'Education nationale. En cas de découverte d'une situation à risques via le questionnaire, "une nouvelle auto-évaluation individuelle au cours de laquelle l'anonymat sera levé, avec l'accord des parents" sera décidée, a précisé le ministère.

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