Partiels annulés à Arcueil : "On n'a pas le droit de venir écrabouiller la liberté individuelle de passer des examens"
Le syndicat étudiant la FAGE dénonce samedi l'opération de blocage à Arcueil (Val-de-Marne) de plusieurs dizaines d’étudiants opposés à la réforme de l’accès à l’université.
Jimmy Losfeld, le président de la FAGE, premier syndicat étudiant, se dit "scandalisé", samedi 12 mai sur franceinfo, de voir "qu'un député, quelques cheminots de SUD Rail et des étudiants bloqueurs empêchent des centaines d'étudiants de passer leurs examens", après que les partiels des étudiants de Nanterre (Hauts-de-Seine), délocalisés à la Maison des examens d'Arcueil (Val-de-Marne), ont dû être reportés en raison de la mobilisation d'opposants à la réforme de l'université.
"C'est tout bonnement honteux"
"On a le droit de contester, qu'on soit un syndicat, un homme politique, un citoyen. On a le droit de ne pas être d'accord, de le manifester. Par contre on n'a pas le droit de venir écrabouiller la liberté individuelle d'étudier, de venir passer des examens, des étudiants. C'est tout bonnement honteux", a estimé Jimmy Losfeld. Il juge la présence du député La France insoumise Eric Coquerel à Arcueil "indigne d'un élu de la République".
Les victimes de l'opération d'hier matin sont les étudiants
Jimmy Losfeld, président de la FAGEsur franceinfo
"Il faut que ces examens aient lieu", a insisté le président de la FAGE. L'hypothèse d'examens à distance n'est "pas 100% satisfaisante", mais "le tout c'est que les étudiants soient évalués correctement", ajoute Jimmy Losfeld, car "à chaque fois que des méthodes alternatives sont mises en place, on a cette minorité de blocage radicale, jusqu'au-boutiste, qui met tout en œuvre pour s'attaquer aux examens".
Selon lui, "le mouvement s'essouffle, on arrive à la fin", car "si le mouvement était si massif, on n'en serait pas à voir une poignée d'individus bloquer des examens".
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