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Blocage de lycées et d'universités : retrouvez les principaux établissements touchés région par région

Les entrées de plusieurs lycées de toute la France sont bloquées pour la deuxième journée consécutive. Certaines universités sont également bloquées depuis mardi.

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu et France 3
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 9 min
Le lycée professionnel Marie Curie manifeste contre la réforme des lycées et des collèges. (VAL?RIE VREL / MAXPPP)

C'est la deuxième journée d'action des lycéens, et la première dans les universités. Les manifestations continuent mardi 04 décembre dans toute la France. 200 lycées étaient bloqués à 13h, sur les 4 200 que compte le pays, selon les chiffres du ministère de l'Éducation nationale. De nombreux affrontements ont eu lieu avec les forces de l'ordre. Depuis mardi, certaines universités ont également voté le blocage.

Auvergne-Rhône-Alpes

A Clermont-Ferrand, plusieurs centaines de lycéens se dirigent vers les facultés de la ville après s'être retrouvés vers 10h place de Jaude, indique France Bleu Pays d'Auvergne. Les transports en commun sont perturbés et des poubelles ont été brûlées.

Dans la Drôme, 200 élèves se sont rassemblés au plus fort de la manifestation ce mardi matin devant le lycée des Catalins à Montélimar, rapporte France Bleu Drôme Ardèche. Certains ont mis le feu à des containers de papier. Les pompiers ont dû intervenir pour éteindre les flammes. Les forces de l'ordre ont quand à elles été accueillies par des jets de pierre. Une policière a été légèrement blessée et un lycéen interpellé. Une centaine d'élèves s'est aussi rassemblée devant le lycée Alain Borne de Montélimar et ils étaient une trentaine devant le lycée Astier d'Aubenas.

Dans la Loire, des élèves bloquent l'entrée du lycée François Mauriac à Andrézieux et celui de Claude Lebois à Saint-Chamond.

Devant le lycée Branly (Lyon) environ deux cents élèves ont bloqué l'entrée de l'établissement d'enseignement technologique. Six véhicules de police étaient sur place. Une vingtaine de policiers essayaient de contenir le quartier et ont fait usage de bombes lacrymogène pour disperser le blocus. Dans l'ensemble de l'agglomération, il y a eu 19 interpellations et trois policiers blessés lors des manifestations des lycéens, annonce la préfecture. La situation est maintenant plus calme sur de nombreux points de blocage.

A Saint-Priest, devant le lycée Condorcet a fait l'objet d'un blocage. Les heurts ont commencé avec l'arrivée de renforts de policiers pour maintenir le calme. Selon les informations de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, plusieurs jeunes non scolarisés dans l'établissement se sont glissés parmi les manifestants et attisent la tension en narguant les forces de l'ordre.

A Villeurbanne, le lycée Frédéric Faÿs est à nouveau l'objet de violences. Des feux ont été allumés, une voiture brûlée et une autre renversée sur le toit.

A Annecy, plus de 200 lycéens perturbent la circulation dans le centre-ville, après avoir bloqué ce matin les entrées des lycées Fauré et Baudelaire, rapporte France Bleu Pays de Savoie.

Bourgogne-Franche Comté

Dans l'académie de Dijon, il y a des barrages devant sept lycées. 

Centre-Val de Loire

Aux abords du lycée Benjamin Franklin à Orléans, trois véhicules ont été vandalisés et retournés par "une bande de jeunes" selon des témoins

A Tours, après avoir bloqué la place Jean-Jaurès, les lycéens en colère remontent en cortège la rue nationale jusqu’à la porte de Loire, dans le calme, indique France Bleu Touraine.

Corse 

En Corse, des établissements sont bloqués à Ajaccio, Bastia, Porto-VecchioCorte et en BalagnePenta-di-Casinca rapporte France Bleu RCFM. 200 élèves bloquent les entrées et des palettes ont été brûlées.

Hauts-de-France

Dans le Nord et le Pas-de-Calais, 13 lycées sont bloqués. Près de 300 lycéens se sont retrouvés au lycée Montebello de Lille où de nombreux élèves s'étaient déjà mobilisés vendredi puis lundi contre Parcoursup, a constaté France 3 Hauts-de-France. A Lille, un groupe d'une quinzaine de casseurs a provoqué plusieurs incidents à proximité du lycée. Ils ont jeté des projectiles sur les pompiers.

Île-de-France

En Ile-de-France, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), où des scènes de violence s'étaient déroulées la veille à proximité du lycée Jean-Pierre-Timbaud, avec une voiture brûlée, quelques jeunes continuent de "jouer au chat et à la souris avec la police", mais "sans commune mesure avec les scènes de la veille", selon le ministère de l'Éducation nationale.

Des incidents sont aussi recensés devant deux lycées de Pantin et Saint-Ouen.

97 personnes ont été placées en garde à vue dans le Val-d’Oise, dans le cadre des mobilisations lycéennes, indique une source judiciaire à franceinfo. En tout, 15 lycées ont été concernés par les manifestations dans le département entre 7h50 et 14h ce mardi. Des barricades ont été dressées avec des poubelles, des caddies, des palissades. Certaines barricades ont ensuite été incendiées.

La mobilisation a été particulièrement suivie dans le département, mais des échauffourées ont éclaté, notamment ce mardi midi, 200 jeunes étaient présents au lycée Gustave Monod à Enghien-les-Bains. Cet établissement scolaire a été victime d’une tentative d’incendie. Certaines personnes étaient cagoulées, armées de barres de fer et en possession de cocktails Molotov et de divers projectiles. Trois policiers ont été blessés lors de l’intervention pour disperser les lycéens qui se trouvaient devant le lycée Monod à Enghien-les-Bains. Les enquêtes sont en cours, précise cette source.

Plusieurs lycées du Val-de-Marne sont également partiellement bloqués. Au lycée polyvalent de Cachan (Val-de-Marne), une voiture a été incendiée en début de matinée.

Dans l'Académie de Versailles, 32 lycées sont perturbés dont 8 complètement bloqués. Dans l'académie de Créteil, 32 établissements sont perturbés avec 5 blocages totaux.

Un blocage "inacceptable" est en cours à l'université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 (campus Censier), dans le Quartier latin, à Paris, ce que "condamne fermement" le président de la faculté, Carle Bonafous-Murat dans un communiqué diffusé sur Twitter. Les cours sont annulés ce mardi sur le site de Censier.

Toujours à Paris, les étudiants de l’université de Tolbiac ont voté à la majorité le blocage de la faculté à partir de mercredi 5 décembre au matin, indique le journaliste de franceinfo sur place. Ils étaient réunis en assemblée générale mardi en début d’après-midi. L’élément qui a déclenché la colère des étudiants est la hausse des frais d'inscriptions pour les étudiants étrangers, mais certains d'entre eux lancent également un appel à la convergence avec le mouvement des "gilets jaunes". Le site universitaire parisien avait déjà été occupé pendant un mois, à partir du 26 mars dernier, pour dénoncer la réforme de l'accès à l'université. Il y avait eu des dégradations en réunion, notamment des tags dans des amphithéâtres, et du matériel informatique détruit. Les étudiants avaient été évacués par les forces de l'ordre.

Normandie

Dans l'académie de Caen/Rouen, trois établissements sont bloqués.

À Maromme (Seine-Maritime) le ressemblement de lycéens a dégénéré. Certains ont mis le feu à des pneus et des poubelles devant la porte d'entrée du bâtiment. Deux jeunes ont été interpellés. De nombreux moyens ont été déployés sur place : CRS, police municipale et nationale. Une vitre d'un des véhicules de police a été brisée.

A Cherbourg, le lycée Jean-François Millet est bloqué par quelques lycéens, rapporte France Bleu Cotentin. Ils ne laissent passer que les élèves de classes préparatoires, les professeurs et la direction.

Nouvelle-Aquitaine 

A Bordeaux, près de 200 lycéens se sont réunis place Stalingrad, indique France Bleu Gironde. Un jeune a été interpellé. Des affrontements ont eu lieu avec les forces de l'ordre et des gaz lacrymogènes ont été lancés. Les commerces de la place ont fermé par mesure de sécurité. Des poubelles ont également été incendiées devant le lycée François Mauriac.

A Pau, les policiers sont intervenus pour disperser la foule devant le lycée Saint-John Perse, où des projectiles ont été lancés, indique France Bleu Béarn.

Des élèves des lycées Doriole et Rompsay ont bloqué la circulation ce mardi matin à La RochelleIls étaient un peu moins de 200, ils ont d’abord bloqué la route de Périgny avant de se diriger vers le lycée Valin. En fin de matinée, le cortège s'est dirigé vers le lycée Dautet.

Occitanie

Dans l'académie de Toulouse, 13 établissements sont actuellement bloqués d'après France 3 Occitanie (lycées Saint-Sernin, Rive-Gauche, Raymond-Naves, Arènes, Sainte-Marie-de-Nevers, Bellevue, Berthelot, Ozenne, Déodat-de-Séverac, Roland Garros, Saint-Exupéry à Blagnac, Pierre-Paul Riquet à Saint-Orens, Charles-de-Gaulle à Muret). Au lycée Stéphane Hessel à Toulouse, les professeurs ont tracté devant l'établissement ce mardi matin. Ils s'opposent à la réforme du lycée et du bac et doivent se réunir en AG dans la matinée. 

Dans la ville rose 2 500 lycéens se sont mobilisés ce mardi matin. Sept à huit incendies ont été comptabilisés dans la matinée, notamment des feux de poubelles dont un s’est propagé au lycée polyvalent Saint-Exupéry de Blagnac.

Les pompiers ont pu maîtriser le feu, mais les élèves ont dû être évacués. L'établissement scolaire sera fermé jusqu'à lundi, précise France Bleu Occitanie , car les dégâts sont très importants. Il y a eu au moins sept interpellations. Le proviseur va porter plainte rapporte  mardi matin.

Seul le lycée Stéphane-Hessel est totalement bloqué, les autres sont bloqués partiellement par des barrages filtrants.

Dans l'académie de Montpellier, trois lycées sont perturbés.

Pays de la Loire 

Des échauffourées ont eu lieu, mardi matin, devant le lycée Michelet à Nantes où des jeunes ont incendié des containers et jeté des projectiles sur les policiers. Les manifestants, une centaine selon un journaliste de France Bleu Loire Océan, s'en sont pris aux policiers qui tentaient d'approcher. Ils ont mis le feu à des palettes et à des containers. Une épaisse fumée noire et de grandes flammes se sont échappées du brasier, avant que les pompiers maîtrisent le feu. Sur place, la situation reste tendue.

D'autres manifestations ont été constatées devant plusieurs établissements (lycée Guist'hau de Nantes, lycée de la Herdrie à Basse-Goulaine) sans toutefois en empêcher l'accès.

Provence-Alpes-Côte d'Azur

Dans l'académie d'Aix-Marseille, 23 établissements sont perturbés, 10 totalement bloqués, 13 partiellement. Entre 500 et 600 manifestants se sont réunis devant l'inspection académique où ils ont été chargés trois fois par les forces de l'ordre, rapporte le journaliste de franceinfo sur place, avant de se rassembler devant le lycée Saint-Charles.

Des personnes de la CGT, dont le siège n'est pas loin, sont venues pour essayer de s'interposer entre les forces de l'ordre et les lycéens pour éviter les violences.

Ce mardi matin, le mouvement a commencé devant le lycée Saint-Charles à Marseille où le feu a été mis à des palettes et où une centaine de lycéens ont bloqué l'établissement avant que les forces de l'ordre n'interviennent.

A Nice, la police nationale indique que la circulation est perturbée sur la Promenade-des-Anglais. La chaussée sud est fermée et sur la chaussée Nord une "rétention de circulation" est cours. Le boulevard François-Grosso est fermé à la circulation.

A Cannes, 300 lycéens sont rassemblés devant l'hôtel de ville.

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