Parcoursup : "Aller à la fac dans ces conditions-là, qu'est-ce que ça vaut ?", s'interroge le président de l'Union nationale lycéenne
"On a l'impression que le gouvernement ne prévoit rien", s'inquiète Mathieu Devlaminck qui "en a marre que le ministres prennent des décisions verticales". "Laissez la place aux jeunes pour faire le monde de demain !", lance le lycéen qui appelle à manifester ce mercredi aux côtés des étudiants.
"Aller à la fac dans ces conditions-là, qu'est-ce que ça vaut ?", s'interroge Mathieu Devlaminck, président de l'Union nationale lycéenne (UNL) mercredi 20 janvier sur franceinfo. La plateforme Parcoursup permet dès ce mercredi aux lycéens de formuler leurs vœux pour leurs études supérieures. Aux côtés des étudiants, les lycéens appellent à manifester pour "défendre les conditions de vie et d'études" sur les campus universitaires.
franceinfo : Partagez-vous les inquiétudes de beaucoup de lycéens ?
Mathieu Devlaminck : Il y a une vive inquiétude, car on n'arrive pas à se projeter. Les épreuves du bac sont pour certaines en mars, et nous avons peur de ne pas boucler les programmes. Pour Parcoursup, on a très peur de ne pas avoir de place à la fac, de se tromper dans les choix d'orientation.
"On a un manque de suivi humain. On a peur de l'avenir qu'on nous promet."
Mathieu Devlaminck, président de l'Union nationale lycéenneà franceinfo
Sur le moyen terme, aller à la fac dans ces conditions-là, qu'est-ce que ça vaut ? On a l'impression que le gouvernement ne prévoit rien.
L'organisation des épreuves de mars du baccalauréat sera décidée "en fonction de l'évolution de l'épidémie, d'ici la fin du mois de janvier", a déclaré Jean-Michel Blanquer. Que lui dites-vous ?
On souhaiterait que Jean-Michel Blanquer se concerte avec les élèves, les professeurs, les parents d'élèves. On en a marre que le ministres prennent des décisions verticales sans jamais consulter les acteurs de terrain. On demande à reporter les épreuves du bac au mois de juin. Nous disons au gouvernement que nous sommes une génération sacrifiée. L'entrée vers Parcoursup risque d'être très compliquée et les épreuves du bac vont se dérouler dans des conditions catastrophiques.
Aux côtés des étudiants, vous appelez à manifester ce mercredi. Qu'avez-vous à dire au gouvernement ?
La précarité n'est pas une fatalité. De nombreux étudiants sont dans une situation de détresse, et nous demandons un accès au RSA pour tous les jeunes de moins de 25 ans. Je dis au gouvernement : laissez la place aux jeunes pour faire le monde de demain.
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