Exclu des cantines scolaires pour allergies alimentaires ou interdits religieux, refusé parce que les parents ne gagnent pas assez... Dominique Baudis, dit stop ! Le Défenseur des droits a décidé à l'occasion de la rentrée scolaire de réaliser une enquête "sur la question de l'accessibilité des cantines des écoles publiques ", précise lecommuniqué. Elle s'adresse aussi bien "aux usagers - enfants et parents - qu'auxacteurs et aux animateurs des lieux de restauration scolaire ", qui sont invités à témoigner à partir de vendredi après-midi par l'intermédiaire du site Internet de l'institution, sur la qualité du service de la restauration des écoles publiques."Un guide pour éclairer les maires"Interrogé par France Info, Dominique Baudis, condamne les restaurants scolaires qui écartent les enfants en raison de leur situation sociale ou parce que les parents sont au chômage "Cela rend plus difficile la réinsertion des parents, et compliquela situation matérielle de la famille." déclare le défenseur, "D'ailleurs quand il y a ce genre de discrimination, les tribunauxadministratifs condamnent les mairies ", ajoute t-il.Après analyse, les résultats obtenus de cette enquête permettront à la rentrée 2013 d'élaborer un projet de charte ou de recueil derecommandations juridiques et pratiques. "Ce guide est pour bien éclairer les maires sur les marges de manœuvres qu'ils ont, eten même temps sur les principes qu'ils doivent respecter ", précise Dominique Baudis.Un sujet récurrentInterviewé par le quotidien Le Parisien, Dominique Baudis explique que "tous les ans, en septembre, nous sommes saisis parplusieurs dizaines de familles. Les problèmes sont toujours les mêmes. Soit ils'agit d'enfants qui n'ont pas accès à la restauration scolaire parce que l'undes parents, ou les deux, ne justifie pas d'un emploi. Soit d'enfants qui sontvictimes d'allergies. On a aussi quelques réclamations liées à des interditsreligieux, mais je ne les place pas sur le même plan. " En 2011, le sujet de la cantine scolaire était présent dans 20 saisines adressées au Défenseur des droits.