Les concours de maths et d'instits n'attirent pas les foules
Afin de pourvoir progressivement les 54.000 créations de
postes d'enseignants promis sur le quinquennat Hollande, le précédent
gouvernement avait rajouté des concours supplémentaires. Tous les postes ne
sont pas pourvus, loin s'en faut. Dans l'attente des résultats complets par
matière, le déficit reste important pour les mathématiques.
En maths, la moitié des postes reste à prendre
Il y a eu l'inscription au Capes de maths : avec 4.583
candidats, tous les espoirs étaient permis. C'était sans compter sur les abandons de la première heure : seulement 2.529 inscrits se sont
présentés aux épreuves. Alors que 1.592 postes étaient à pourvoir, à peine la moitié
a été admise en liste principale, soit 793 candidats.
Pour les postes de professeurs des écoles, les chaises vides
sont moins visibles, mais le syndicat majoritaire, le SNUIPP-FSU, relève tout
de même 10% de postes non pourvus au concours exceptionnel :
"A la rentrée, le risque est grand de voir des classes
sans enseignants ou des académies recourir à des vacataires contractuels, sans
formation."
Le ministre de l'Education nationale ne juge pas pour autant
la situation inquiétante. Benoît Hamon compte sur les résultats en juin et
juillet d'une deuxième vague de recrutements et précise qu'il n'est question de "donner" le diplôme :
"Il n'est pas question de
brader la qualité des recrutements. C'est un concours, il est normal qu'il n'y
ait pas autant de lauréats que de candidats."
Pourquoi les postes sont-ils ignorés ?
Parmi
les raisons avancées pour expliquer le manque d'engouement aux postes de profs,
qui n'est pas nouveau, il y a certes le salaire que des bac+5 jugent parfois
trop bas. Le gel du point d'indice des fonctionnaires ne donne pas d'espoir d'amélioration.
Et pour les maths, le marché du travail ouvre depuis longtemps aux
scientifiques, des portes semble-t-il plus dorées
que l'enseignement...
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