Les bourses des collégiens et lycéens seront versées automatiquement à la rentrée 2024 : un système salutaire pour les familles qui n'osent pas les demander
C'est une des mesures de simplification des services publics annoncées par la Première ministre Elisabeth Borne mardi 9 mai, à l'issue d'un comité interministériel de la transformation publique : à partir de la rentrée scolaire de septembre 2024, les bourses versées aux parents des collégiens et lycéens seront versées automatiquement. Selon le niveau de l’élève et le revenu des parents, elles pourront s’élever de 100 euros à 1 000 euros.
Dans son collège en Picardie, cette directrice, qui préfère rester anonyme, voit d'un bon œil le futur versement automatique des bourses. Elle constate que des parents passent entre les mailles du filet en début d'année scolaire quand ils doivent faire les démarches. "Toutes les familles reçoivent un courrier qui leur stipule cet accès à la bourse, quels sont les barèmes, pour savoir s'ils peuvent oui ou non en bénéficier, explique-t-elle. Si des familles ne se déplacent pas, ne se manifestent pas, ne répondent pas, nous ne pouvons pas aller au-delà."
Les données seront croisées automatiquement
A partir de la rentrée 2024, elle n'aura qu'à récupérer des informations de base comme le nom, le prénom, la date et le lieu de naissance du ou des parents, ou du tuteur, des données croisées avec les services des impôts qui, eux, connaissent leurs revenus. L'Etat versera ensuite les bourses.
Un système plus simple et salutaire pour Cécile Chénedé, présidente de la fédération de parents d'élèves FCPE en Loire-Atlantique. "Aujourd'hui, la demande de bourses se fait surtout en ligne, souligne cette dernière. Et toutes les familles n'ont pas forcément accès à l'outil numérique ou à la compréhension de la démarche."
"Il y a des familles qui n'ont pas forcément envie de faire cette démarche parce que c'est reconnaître qu'elles sont en difficulté et qui sont mal à l'aise, gênées."
Cécile Chénedéà franceinfo
"Des familles peuvent avoir une certaine honte à demander de l'aide et ne se sentent pas légitime, poursuit-elle. Et cela, ce n'est pas toujours facile." Cette année, plus d'un collégien et lycéen sur quatre est boursier.
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