Le mouvement lycéen prêt à repartir
Les élèves de toutes les zones sont rentrés des vacances de Pâques. Les cours reprennent et la contestation, que le gouvernement espérait diluée dans les congés, ressurgit sur le pavé. Les motifs n'ont pas changé, pas plus que le refus du ministère de les négocier. Les syndicats protestent essentiellement contre les 11.200 suppressions de postes programmées dans l'Education nationale.
Dans la perspective de la journée d'action du 15 mai, avec les principales fédérations enseignantes et de fonctionnaires, les lycéens sont appelés à manifester mardi “pour préparer cette journée en montrant que les lycéens ne désarment pas”, a expliqué Florian Lecoultre, président de l'Union nationale lycéenne (UNL). Mais il n'espère pas faire le plein de manifestants : “il faut être réaliste parce que les lycéens sont rentrés aujourd'hui”. Mais il espère faire remonter progressivement la pression : “les lycéens ont envie de faire du 15 mai une très grosse mobilisation, une date référence”. Et comme avant les vacances, les syndicats veulent faire éclore régulièrement les manifestations jusqu'à cette date.
Des "contacts" entre ministère et syndicats lycéens
C'est donc une quarantaine de villes qui vont voir à nouveau défiler des lycéens. Mais en Ile-de-France, où le mouvement est le plus marqué était en vacances, les manifestants risquent de pas y être très nombreux aujourd'hui.
En revanche, la province a gardé le fer au feu. La dernière manifestation en date, à Nantes samedi dernier, a rassemblé 500 personnes. Un collège de Roanne, dans la Loire, a été symboliquement occupé la semaine dernière.
Mais au ministère de l'Education nationale, Xavier Darcos reste sur ses positions. Il n'a pas renouvelé l'invitation lancée avant les vacances. Il avait rencontré à deux reprises les syndicats Fidl et UNL. Mais les "contacts sont quotidiens”, assure-t-on au ministère. “Nous avons des contacts”, confirme Florian Lecoultre. “Mais rien de concret: c'est
toujours le même schéma, on continue de parler de la réforme du lycée ou de celle du bac professionnel mais on n'arrive pas à avancer sur la question des moyens”.
Grégoire Lecalot, avec agences
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