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Le mouvement lycéen à bout de souffle ?

Des cortèges de lycéens ont défilé aujourd'hui dans une quarantaine de villes pour protester à nouveau contre les 11.200 suppressions de postes prévues dans l'Education nationale. Mais la mobilisation est faible. Quelques milliers d'élèves et d'enseignants dans les rues de Paris, de Toulouse, Rouen, Grenoble ou Orléans.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France &copy REUTERS / Benoît Tessier)

Tour de chauffe ou baroud d'honneur ? C'est sans doute la grande manifestation du 15 mai qui dira si les vacances de Pâques, l'approche du Bac et la fermeté du gouvernement ont éreinté le mouvement des lycéens opposés aux suppressions de postes prévues dans l'Education nationale. 11.200 au total, dont 8.800 professeurs.

En province, ce matin, 2.000 à 2.500 lycéens auraient battu le pavé de Rouen, selon la coordination lycéenne, 1.500 à 3.000 à Toulouse (chiffre police et chiffre organisateurs), 2.500 à 3.000 à Orléans, un millier à Grenoble, 500 à Vannes et au Mans où la circulation des tramways a été perturbée. 250 au Havre. Des manifestations ont lieu aussi à Strasbourg, Reims, Toulon ou Marseille.

Quelque soient les écarts d'estimations entre policiers et organisateurs, la mobilisation est très inférieure à ce qu'elle a était avant les vacances de Pâques.

Outre les manifestations, des lycées ont également été bloqués. Neuf établissements à Paris par exemple, et 13 autres ont fait l'objet de tentatives de blocages. La police est intervenue ce matin au lycée Rodin dans le XIIIème arrondissement de la capitale et devant le lycée Turgot (IIIème).

Les syndicats lycéens maintiennent pour le moment les rendez-vous prévus d'ici le 15 mai. Une date attendue aussi par le ministre, Xavier Darcos. Il veut un faire un nouveau test pour la mise en place du service minimum dans les écoles. Et il envisage de recourir à la loi pour le généraliser.

Grégoire Lecalot, avec agences

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