Le gouvernement demande d'"évaluer les conditions de fonctionnement" des écoles de Marseille
Cette réaction intervient après la publication d'une lettre ouverte rédigée par une institutrice décrivant des conditions de travail et d'accueil des enfants catastrophiques.
Le gouvernement a demandé par courrier au préfet des Bouches-du-Rhône d'"évaluer les conditions de fonctionnement du service public d'éducation dans les écoles" de Marseille, a indiqué vendredi 5 février le ministère de l'Education nationale. La polémique sur le mauvais état des écoles de la ville, récurrente, a ressurgi après la publication d'une lettre ouverte d'une institutrice, dont la colère a été relayée par des parents d'élèves et des enseignants, décrivant des murs moisis, des élèves en doudoune car la classe n'est plus chauffée, ou des délais allant jusqu'à six mois pour réparer un robinet.
Dans cette lettre, révélée par La Provence, la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem et le ministre de la Ville Patrick Kanner précisent que cette évaluation doit intégrer "l'ensemble des éléments de sécurité, de salubrité, d'hygiène et de santé publique, mais aussi les conditions d'apprentissage des élèves et de travail des enseignants", "dans les écoles des quartiers prioritaires de la politique de la ville, et plus largement là où des dysfonctionnements vous seraient signalés".
"On peut toujours trouver un robinet qui ne fonctionne pas"
"Il n'y a pas de laisser-aller, pas de fermeture des yeux, pas d'apartheid", a assuré jeudi Yves Moraine, maire des 6e et 8e arrondissements de Marseille. Et ce proche du maire Les Républicains de la ville, Jean-Claude Gaudin d'estimer : "La polémique politicienne et manichéenne qui est organisée à l'encontre de la ville de Marseille est indigne, inacceptable et intolérable."
La municipalité est responsable de l'entretien de 444 écoles publiques, que fréquentent 73 000 élèves. "Evidemment, on peut toujours trouver un robinet qui ne fonctionne pas à une endroit, du Linoléum qui se décolle, voire un toit qui fuit", a ironisé l'élu. Mais "on ne peut pas transformer ça en 'le maire ne fait rien, il s'en fout'", a-t-il ajouté, soulignant que la mairie avait consacré, en 2015, 31,5 millions d'euros à des travaux dans ses écoles.
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