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Jupe trop longue à l’école : "La loi est claire et suffisante" (expert en laïcité)

Il n’est pas nécessaire de changer la loi, c’est l’avis d’Abdennour Bidar, chargé de mission à l’Éducation nationale en estimant que le comportement de l’élève a été sanctionné et non son vêtement.
Article rédigé par franceinfo
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  (La jupe trop longue à l'école n'est pas une nouvelle affaire de voile, selon un chargé de mission de l'Education nationale © MaxPPP)

La semaine dernière, une collégienne de Charleville-Mézières a été priée de rentrer chez elle pour changer de tenue. Selon l’élève et sa famille, l’école lui a reproché de porter une jupe trop longue, signe ostentatoire d’appartenance religieuse. Mais un spécialiste de la laïcité soutient le rectorat de Reims en estimant que c’est "le comportement général de l’élève " et non son vêtement qui a été sanctionné.

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Abdennour Bidar, chargé de mission auprès du ministère de l’Education nationale, était l’invité de France Info jeudi matin. Ce spécialiste des questions de laïcité estime que ce n'est pas la jupe qui a été incriminée mais le comportement général de l'élève dans son établissement. Abdennour Bidar se réfère à la loi du 15 mars 2004, en précisant que la jupe en question n'a pas été jugée contraire au texte sur la laïcité de l'école. 

"Ce n'est pas une traînée de poudre, c'est un des problèmes auxquels l'école est confrontée" : Abdennour Bidar, chargé de mission auprès du ministère de l’Education nationale

Une centaine de cas sur 12 millions d'élèves 

Le ministère de l'Education nationale ne va pas dit l'expert, "dresser une liste de vêtements à porter ou non ". 

"A partir du moment où une jeune fille arrive voilée à l'école, mais qu'elle retire son voile, on doit considérer que les règles de la laïcité à l'école sont respectées."

Les questions de vêtements à porter ou non en classe concernent, selon le ministère de l'Education nationale, une centaine de cas. Ce nombre est à rapprocher des 12 millions d'enfants scolarisés. 

Une loi "suffisante"

Abdennour Bidar, chargé de mission à l’Éducation nationale, dit compter sur le discernement des professeurs quand un cas se présente, avec en priorité un dialogue avec l'élève.

"Il ne s'agit pas de surréagir, il ne s'agit pas de se crisper, mais d'entrer dans une logique de discernement."

La loi est donc "suffisante " selon ce spécialiste et elle doit permettre de "régler de façon sereine la plupart des situations"

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