Harcèlement scolaire : "Rendre son enfant empathique, c'est le protéger dans son avenir social", explique le pédopsychiatre Marcel Rufo
Parler du harcèlement scolaire dans les médias, à l'école ou en famille "crée une sensibilisation" sur le sujet, "et quand on est sensibilisé, on avance", estime ce mercredi sur franceinfo le professeur Marcel Rufo.
Le pédopsychiatre a participé à l'élaboration du questionnaire qui sera distribué à tous les élèves du CE2 à la 3e, l'une des mesures du gouvernement annoncée aujourd'hui pour faire un état des lieux du harcèlement à l'école, dans le cadre d'un plan interministériel de lutte contre ce dernier.
Harcèlement quand "la situation se répète"
Selon Marcel Rufo, ce questionnaire permettra "d'avoir une vision un peu plus claire", de ce qu'est le harcèlement scolaire, "de la plus petite attaque à la plus grosse". "C'est de l'épidémiologie, ce n'est pas du cas par cas, c'est quelque chose de général", précise-t-il.
Selon Marcel Rufo, on ne parle plus de moquerie mais de harcèlement quand "c'est quelque chose qui blesse" et quand "la situation se répète". Ensuite, "si l'enfant a un comportement qui change à la maison ou à l'école, les parents doivent lui poser la question." Il ajoute qu'il n'y a "pas de profil type de harceleur".
Le pédopsychiatre salue la mise en place de "cours d'empathie" à l'école, pour "créer de la fraternité, du lien entre enfants". "Rendre son enfant empathique, c'est le protéger dans son avenir social", ajoute-t-il. Le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, a annoncé ce mercredi la généralisation dans "le cursus scolaire", de "cours d'empathie", à partir de la rentrée 2024.
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