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Harcèlement scolaire : après le suicide de Nicolas, une lettre du rectorat fait scandale

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Le 5 septembre dernier, un adolescent de 15 ans, victime de harcèlement scolaire, mettait fin à ses jours. Dans une lettre révélée par BFM TV, le rectorat avait écrit une lettre polémique à ses parents qui avaient déposé une main courante contre le proviseur.
Harcèlement scolaire : après le suicide de Nicolas, une lettre du rectorat fait scandale Le 5 septembre dernier, un adolescent de 15 ans, victime de harcèlement scolaire, mettait fin à ses jours. Dans une lettre révélée par BFM TV, le rectorat avait écrit une lettre polémique à ses parents qui avaient déposé une main courante contre le proviseur. (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - L.Szulewicz
France Télévisions
Le 5 septembre dernier, un adolescent de 15 ans, victime de harcèlement scolaire, mettait fin à ses jours. Selon BFM TV, le rectorat avait écrit une lettre polémique à ses parents qui avaient déposé en avril dernier une main courante contre le proviseur.

"Ce courrier est une honte", a affirmé Gabriel Attal, samedi 16 septembre. Dans l’après-midi, le ministre de l’Education nationale n’a pas hésité à fustiger le courrier du rectorat de l’Académie de Versailles (Yvelines) adressé aux parents de Nicolas, l’adolescent qui s’est suicidé début septembre. "Dès lundi, je réunirai l’ensemble des rectrices et des recteurs puisque je veux lancer un audit dans l’ensemble des rectorats", a-t-il fait savoir.

"Des parents extrêmement inquiets"

La Première ministre a reconnu un courrier en décalage avec la douleur des familles. "Évidemment, c'est choquant (…) manifestement il y a eu une défaillance sur le type de réponse qui a été adressé à des parents extrêmement inquiets", a déclaré Elisabeth Borne. Le 5 septembre dernier, Nicolas 15 ans a été retrouvé pendu dans sa chambre après avoir fait des signalements d’harcèlement.En avril dernier, après plusieurs échanges avec l’établissement, les parents décident de déposer une main courante pour reprocher au proviseur son immobilisme. Le proviseur se défend et le rectorat de Versailles adresse un courrier aux parents. "Vous avez remis en cause les fonctions et menacé de dépôt de plainte le personnel de direction du lycée professionnel", était-il écrit. Le courrier va plus loin et rappelle aux parents que la dénonciation calominieuse est punis de 5 ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

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