Geneviève Fioraso démissionne du gouvernement pour "raisons de santé"
Le communiqué de l'Elysée, tombé ce jeudi en milieu d'après-midi, a confirmé ce que les mots de Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, annonçaient mercredi. La secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur et à la Recherche, Geneviève Fioraso, a présenté sa démission pour des "raisons de santé ", sans plus de précisions. Ses fonctions au sein du gouvernement sont récupérées par Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l'Éducation nationale.Stéphane Le Foll avait indiqué mercredi qu'il s'agirait de problèmes "assez graves ".
Geneviève Fioraso, secrétaire d’État chargée de @sup_recherche, a présenté sa démission pour raisons de santé pic.twitter.com/Y32AahB2sG
— Élysée (@Elysee) March 5, 2015
Âgée de 60 ans, Geneviève Fioraso a débuté sa carrière politique à Grenoble, où elle a connu plusieurs fonctions au côté de Michel Destot, le maire de la ville de 1995 à 2014. Elle a également été députée de l'Isère de 2007 à 2012, avant d'entrer au gouvernement une fois François Hollande élu à la présidence de la République. D'abord comme ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, puis comme secrétaire d'État après le remaniement d'avril 2014 et l'arrivée de Manuel Valls à Matignon. Selon la loi, elle doit retrouver son siège de députée dans un délai d'un mois, à moins qu'elle ne démissionne et provoque ainsi une législative partielle dans cette 1ère circonscription de l'Isère.
Bilan en demi-teinte
Geneviève Fioraso a laissé son nom à la loi sur l'enseignement supérieur de juillet 2013, qui vise à aménager l'autonomie des universités, les aidant à gérer leur budget, en mettant notamment un coup de balai sur les partenariats public-privé (PPP) du précédent gouvernement. Du côté des étudiants, les bourses ont augmenté, des logements supplémentaires ont été créés, et les intitulés de licences et masters ont été simplifiés.
Malgré tout, les financements ne sont pas à la hauteur pour les acteurs du monde universitaire. Le manque de fonds est régulièrement dénoncé, induisant la dégradation des conditions d'étude et de recherche. Le bilan de la ministre, puis secrétaire d'État, est donc en demi-teinte, beaucoup estimant que la priorité à la jeunesse affichée par François Hollande pendant sa campagne présidentielle n'a pas été suffisamment honorée.
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