Fillette frappée à l'école : "Ça aurait pu être ma fille", s'inquiètent des parents d'élèves de la même classe parisienne
La vidéo continue de susciter un émoi sur les réseaux sociaux. On y voit une enseignante d'une classe de petite section maternelle frapper une enfant de 3 ans dans une école du 15e arrondissement de Paris. Elle a été prise par une maman qui était restée dans la classe sur le temps d'accueil. Elle a montré les images aux parents d'élèves jeudi 5 septembre à la sortie de la classe, puis aux parents de la fillette violentée qui ont porté plainte.
"Ça aurait pu être ma fille", commente Josy, dont l'enfant est entrée en petite section dans la classe de l'enseignante suspendue. "J'avais la boule au ventre. Franchement, ça m'a choquée. J'ai déjà entendu que la maîtresse était un peu dure avec les autres enfants. Moi, je n'ai pas eu de problème. Mon fils, il a 11 ans aujourd'hui, a été en petite section avec elle et tout s'est très bien passé. Mais ça m'a vraiment choquée et déçue surtout."
Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Nanterre pour violence et l'enseignante a été suspendue par le rectorat à titre préventif. Cette dernière a dit mardi "regretter profondément son geste".
"On se pose des questions"
Il y a de la déception et désormais de l'angoisse chez Olivia, une autre mère de famille : "C'est vrai que maintenant ça fait peur de laisser nos enfants parce qu'on se pose des questions. On se dit que si elle a fait ça, peut-être que les autres professeurs ont fait pareil... On se pose des questions."
Comment cette maîtresse expérimentée, censée pouvoir gérer la crise de larmes d'une enfant le jour de la rentrée, a pu en arriver là ? Anne, une autre maman, essaie de trouver des réponses. "Je ne cautionne pas le geste, juste elle a dû se sentir submergée. Il faut mettre les moyens. On diminue tous les effectifs enseignants, assistantes sociales, infirmières scolaires et à un moment 28 enfants à gérer, c'est chaud quand même", tente-t-elle.
Le jour de l'incident, ils étaient 26. Interrogée, une atsem de l'école refuse d'abord de commenter : "C'est ma classe, mais pas de commentaire." Avant de confier n'avoir "jamais vu ça." L'enseignante avait fait l'objet d'un signalement au rectorat pour des faits similaires en 2012 dans la même école, selon son avocat, sans suite disciplinaire, faute de preuve.
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