Enseignante accusée d'avoir frappé une élève de 3 ans : le parquet de Nanterre ouvre une enquête préliminaire
Une enseignante apparaissant dans une vidéo en train de violenter une élève de 3 ans dans une école maternelle à Paris a été suspendue. C'est ce qu'a annoncé le recteur de Paris, Bernard Beignier, mardi 10 septembre sur BFMTV. Une enquête préliminaire a été ouverte après une plainte de la mère, a annoncé de son côté le parquet de Nanterre.
La mère de la fillette avait porté plainte le 5 septembre à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) pour des "faits qualifiés à ce stade de violence sur mineur de 15 ans sans incapacité", selon le parquet de Nanterre. "Cette plainte a donné lieu à une ouverture d'enquête préliminaire confiée au commissariat d'Issy-les-Moulineaux, dont le parquet de Nanterre devrait se dessaisir" rapidement au profit du parquet de Paris, les faits s'étant produits dans le 15e arrondissement de la capitale.
La vidéo condamnée par la ministre Nicole Belloubet
Lundi, une vidéo enregistrée par une parent d'élève présente dans la classe et montrant une enseignante asséner un violent coup au niveau du dos à une élève en larmes, dans une école maternelle du 15e arrondissement de Paris, a circulé sur les réseaux sociaux. Les faits se seraient produits le 3 septembre, au lendemain de la rentrée scolaire.
"La vidéo a été tournée alors qu'il y avait une autre maman. On sent que l'institutrice se contient", s'est désolée Vanessa Edberg, l'avocate de la mère, auprès de franceinfo. "La fillette a déjà vu un médecin, va en revoir pour évaluer son ITT. Le premier médecin a évalué son préjudice psychologique sévère, car la fillette ne regarde pas les autres dans les yeux ou en face et refuse de parler de la maîtresse", d'après l'avocate.
La ministre démissionnaire de l'Education nationale, Nicole Belloubet, a réagi à cette vidéo, dénonçant des "images terriblement choquantes". Sur le réseau social X, elle a également adressé son soutien à l'élève et demandé l'ouverture d'une procédure disciplinaire "sans délai" et la "suspension immédiate" de l'enseignante de maternelle.
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