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Enseignants absents non remplacés : "C’est une situation qui ne peut plus durer", selon la FCPE

La présidente de la Fédération des Conseils des Parents d'Élèves, Liliana Moyano, a dénoncé mardi sur franceinfo les absences non remplacées des enseignants.

Article rédigé par franceinfo
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Des élèves au lancement des épreuves du baccalauréat au lycée Henry IV, le 15 juin 2017.  (NICOLAS KOVARIK / MAXPPP)

Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a condamné l’État à une peine symbolique pour des heures de cours non remplacées au collège Lakanal de Colombes (Hauts-de-Seine), vendredi 21 juillet. Il devra verser 96 euros, soit 1 euro par heure non assurée lors de l'année 2014-2015. La justice a reconnu un préjudice "certain" et "direct" pour un élève de 3e dont le père avait porté plainte.

"C’est une situation qui ne peut plus durer" a réagi mardi 25 juillet sur franceinfo Liliana Moyano, présidente de la Fédération des Conseils des Parents d'Élèves (FCPE) qui réclame plus de "transparence" de la part de l'Éducation nationale.

Il y a deux choses qui sont absolument intolérables : c'est le manque de transparence quant aux absences, et le fait que, alors que l'État a vraiment l'obligation d'assurer les cours, qu'ils ne le soient pas.

Liliana Moyano, présidente de la Fédération des Conseils des Parents d'Elèves

à franceinfo

"Dans les années précédentes, 6 000 jours d'enseignements" ont été "perdus" a-t-elle assuré. La FCPE a mis en ligne le dispositif 'Ouyapascours' pour que les parents signalent les absences non remplacées."C'est juste la partie visible car le dispositif 'Ouyapascours' est déclaratif et toutes les personnes ne le font pas. C'est un véritable fléau" a-t-elle ajouté. 

Liliana Moyano estime que certaines des absences "sont prévisibles" et qu'elles "doivent être organisées".

Une gestion des ressources humaines problématique

La FCPE soutient les "démarches" judicaires des parents d'élèves et a "mis en place un kit pour accompagner tous les parents qui souhaiteraient s'engager dans une telle démarche", a-t-elle précisé.

"L'Éducation nationale a beaucoup de marge de progrès quant à la gestion des ressources humaines. (...) C'est un métier qui n'attire pas qui a une vraie difficulté. Nous connaissons cette situation mais il faut faire un effort considérable et surtout faire un effort de transparence", a estimé Liliana Moyano.

"Il y a des absences prévisibles qui doivent être organisées", Liliana Moyano, présidente de la Fédération des Conseils des Parents d'Elèves, à franceinfo.

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