Education : Nicole Belloubet promet de la "souplesse" dans la mise en place des groupes de niveau au collège

La création de ces groupes de niveau avait suscité la colère des syndicats enseignants, pointant un risque de "tri" des élèves et un manque de moyens pour les mettre en place.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La ministre de l'Education nationale, Nicole Belloubet, le 6 mars 2024 à Paris. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

"Ma préoccupation est de tout faire pour rendre possible cet engagement et le rendre applicable sur le terrain." La ministre de l'Education nationale a déclaré, jeudi 7 mars dans un entretien au Monde, qu'elle allait "introduire une certaine souplesse" dans l'instauration des groupes de niveau au collège en français et mathématiques, en préservant des moments "en classe entière". "Je demande aux enseignants de travailler avec leurs élèves en groupes tout au long de l'année scolaire" en français et mathématiques, affirme-t-elle, sans jamais mentionner l'expression "groupes de niveau".

Cette souplesse concernera "les principaux de collège". "Ainsi il appartiendra au chef d'établissement de voir à quels moments dans l'année il faut rassembler les élèves en classe entière, afin de réexaminer la composition des groupes", poursuit-elle, sans plus de précisions.

En décembre, Gabriel Attal, alors ministre de l'Education nationale, avait annoncé la création de groupes de niveau à la rentrée 2024 en 6e et en 5e pour le français et les mathématiques, et en septembre 2025 en 4e et 3e, pour aider à élever le niveau des élèves. Mais la création de ces groupes avait suscité la colère des syndicats enseignants, pointant un risque de "tri" des élèves et un manque de moyens pour les mettre en place.

"Ce n'est pas à moi, depuis le ministère, de dicter l'emploi du temps dans chaque établissement", souligne Nicole Belloubet, qui assouplit de fait le discours initial de Gabriel Attal, tout en se défendant de l'infléchir. "Je crois à l'autonomie des établissements, et je fais confiance aux équipes éducatives", poursuit-elle. Mais, tempère-t-elle, "la confiance n'exclut pas les responsabilités. Il y aura un travail avec les corps d'inspection pour voir si ce qui a été imaginé par les équipes répond bien à la commande de la constitution de groupes, peu importe le nom qu'on leur donne pourvu qu'ils fassent progresser les élèves".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.