Écriture inclusive : l'orthographe et la grammaire sont-elles sexistes ?
Pas question d'utiliser l'écriture inclusive à l'école : Jean-Michel Blanquer a été très clair, la féminisation des mots est une bonne chose, mais pas le changement des règles d'orthographe et de grammaire. L'écriture inclusive abîmerait la langue pour certains, quand pour d'autres, elle serait un bon moyen de faire avancer l'égalité femmes-hommes.
Le maire d'Arcueil, dans le Val-de-Marne, corrige le bulletin municipal. Christian Métairie a l'égalité des genres en étendard. Il a donc choisi l'écriture inclusive pour s'adresser à ses administrés. Sous sa plume, les mots parlant d'hommes et de femmes comportent à la fois le masculin et le féminin.
Une règle de grammaire sexiste
À ses yeux, l'une des premières règles de grammaire que l'on apprend à l'école est sexiste. "Cette fameuse phrase 'le masculin l'emporte sur le féminin' est une phrase d'une violence extrême vis-à-vis des femmes. Or, c'est ce que l'on apprend à l'école : le masculin l'emporte sur le féminin. Ce n'est pas qu'une construction grammaticale", argue-t-il. En écriture inclusive, les métiers peuvent être féminisés. "Auteur" devient donc "autrice". Pour le rédacteur du bulletin municipal, cette grammaire est encore parfois à inventer. "C'est encore plus ou moins expérimental parce que l'Académie française n'a pas vraiment tranché", explique le journaliste Victor Saliceti.
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