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Autotests du Covid-19 dans les lycées : "Il va y avoir un problème de mise en œuvre très concret", s'inquiète un proviseur

"Comment allons-nous pouvoir mettre en œuvre cette décision ? Qui, concrètement va encadrer ces autotests ?", s'interroge Bruno Bobkiewicz.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des autotests de dépistage du Covid-19 seront déployés dans les lycées à partir du 3 mai 2021. Photo d'illustration. (MICHEL THOMAS / MAXPPP)

Les autotests de dépistage du Covid-19 dont Jean Castex a annoncé, jeudi 22 avril, le déploiement dans les lycées à la rentrée posent un "problème de mise en œuvre très concret", selon Bruno Bobkiewicz, proviseur de la cité scolaire Hector Berlioz à Vincennes. "Qui s'en occupe ? Et d'un point de vue matériel, comment on organise tout ça ?", s'est inquiété sur franceinfo celui qui est aussi secrétaire national du Syndicat national des personnels de direction de l'Education nationale Unsa (SNPDEN Unsa).

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"C'est ce qui inquiète beaucoup de chefs d'établissement. Comment allons-nous pouvoir mettre en œuvre cette décision ? Qui, concrètement va encadrer ces autotests ?", s'interroge Bruno Bobkiewicz.

" Le fait que ces tests doivent être faits à l'école, et non à la maison, nous rend assez perplexe."

Bruno Bokkiewicz, proviseur

à franceinfo

En ce qui concerne les cours à distance pour les élèves de 4e et de 3e des 15 départements les plus touchés, qui feront leur rentrée lundi en demi-jauge : "on est assez fébriles, il faut l'admettre, vu l'énorme difficulté rencontrée dès le premier jour de cette mise en place, affirme Bruno Bobkiewicz. On nous avait promis que tout allait fonctionner, il y a trois semaines. J'espère que le nécessaire a été fait au niveau des collectivités, sur les environnements numériques de travail." Les lycéens seront également en demi-jauge dès leur rentrée, le 3 mai.

Enfin, en ce qui concerne le fait de fermer une classe dès qu'un élève est testé positif, c'est "assez simple à mettre en œuvre" au premier degré et au collège, estime le proviseur. En revanche, "c'est beaucoup plus difficile au lycée", juge Bruno Bobkiewicz : "La notion de classe est très relative avec la réforme du lycée, où les élèves sont sans arrêt mélangés. Cela crée beaucoup de perturbations et un travail important de contact tracing puisque parfois, un élève a beaucoup de groupes différents. On est montés jusqu'à 150 évictions pour un élève".

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