A 9 ans, il est convoqué par les gendarmes pour une dispute à l'école
En Haute-Garonne, un garçon a été entendu, mardi, par les forces de l'ordre après une plainte des parents d'une fillette, révèle "La Dépêche du Midi".
Au départ, les faits se déroulent dans la cour d'une école élémentaire de Saint-Lys (Haute-Garonne), dans un temps périscolaire. Jordan, un garçon de 9 ans, gifle et tire les cheveux d'une fillette de sa classe de CM1, dont il est amoureux. "L'école nous avait téléphoné pour nous faire part de l'incident en nous disant qu'il y avait eu un petit souci et nous avions réprimandé Jordan pour son comportement", raconte le père du garçon, Patrick Moreau, à La Dépêche du Midi, vendredi 17 avril. Mais pour la mère de la fillette, les faits sont graves. Elle a donc décidé de porter plainte, selon le quotidien régional.
C'est ainsi que Jordan se retrouve convoqué avec sa famille par les gendarmes de Saint-Lys, mardi 14 avril. Selon son père, le petit garçon a été interrogé pendant une demi-heure par un gendarme. Dans La Dépêche du Midi, Patrick Moreau n'hésite pas à monter au créneau : "Il a eu droit au même traitement qu'un criminel pour une banale histoire de gamins et de cour d'école."
Toutefois, l'inspecteur de la circonscription apporte à francetv info des informations sur le contexte de ce différend : "On n'est pas dans une situation ordinaire de chamailleries. Si la famille a porté plainte, c'est qu'elle avait des craintes", liées à la personnalité de l'enfant.
"Une simple audition, très courte"
"Il ne faut pas sur-réagir. C'était une simple audition, très courte. Il n'y a pas eu de garde à vue, insiste le colonel du groupement de gendarmerie de Haute-Garonne, contacté par francetv info. La procédure peut sembler lourde de l'extérieur, mais quand une plainte est déposée, on est obligé de procéder de la sorte. On doit être en situation d'instruire."
Toutes les parties concernées par cette affaire, directrice de l'établissement comprise, ont été entendues, selon La Dépêche. Francetv info n'a pas pu joindre l'école, fermée pour vacances scolaires. Finalement, le parquet des mineurs de Toulouse a décidé, jeudi soir, de classer la plainte sans suite. Mais pour Patrick Moreau, son fils est toujours traumatisé. Il a décidé de prendre les conseils d'un avocat, et "s'interroge sur les leçons à tirer de cette histoire", indique le quotidien.
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