30 millions de fillettes risquent l'excision ces prochaines années
Une pratique en baisse, mais "presque généralisée " dans certains pays, s'alarme l'Unicef dans un rapport publié lundi. Dans le monde, 125 millions de filles et de femmes sont excisées, et 30 millions de fillettes pourraient subir la même mutilation ces dix prochaines années. Le Fonds des Nations unies pour l'enfance relève que, malgré son déclin, cette pratique demeure la règle dans une quinzaine de pays d'Afrique et du Moyen Orient.
98% des femmes en Somalie
Selon l'Unicef, l'ablation des organes génitaux externes féminins reste la règle dans de nombreux pays. En Somalie, 98% des femmes âgées de 15 à 49 ans ont été excisées. Viennent ensuite la Guinée, avec 96% , Djibouti, avec 93%, puis l'Egypte, avec 91% des 15-49 ans. Et les conséquences de l'excision ne sont pas seulement sanitaires. "Ce ne sont pas juste des problèmes de complications liées à la santé, c'est aussi une atteinte au bien être de la petite fille, à ses droits humains et à son développement ultérieur ", explique Laurent Duvilier, porte-parole de l'Unicef pour l'Afrique de l'Ouest.
Mettre fin à cette pratique
L'excision est illégale dans une vingtaine de pays africains, en Europe, aux Etats-Unis et au Canada notamment. L'ONU appelle à mettre fin à cette pratique. Si l'ablation du clitoris est encore trop généralisée, elle "tend à devenir de moins en moins répandue dans un peu plus de la moitié des 29 pays étudiés ", souligne l'Unicef. Au Ghana par exemple, 60% des femmes de 40 ans et plus ont subi une excision, contre 16% pour les adolescentes.
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