En 2015, à l’âge de 97 ans, Katherine Johnson a reçu des mains de Barack Obama la prestigieuse médaille de la liberté. Cette femme afro-américaine a été un maillon essentiel de la conquête spatiale américaine. Dès son plus jeune âge, Katherine Johnson fait preuve de formidables dispositions en mathématiques. Elle entre à l’université à l’âge de 14 ans. Après s’être lancée dans une carrière d’enseignante et de chercheuse, elle entre en 1953 à la Nasa et y restera jusqu’à sa retraite. La Nasa lui confie le calcul de la trajectoire des premiers vols spatiaux, du jamais vu pour une femme noire, dans un univers très blanc et masculin.Elle participe à la mission Apollo 11En pleine guerre froide, la conquête spatiale est un enjeu majeur. "Savoir qu’à l’époque du premier vol orbital d’un américain dans l’espace, en 1962, une femme était consultée pour sa capacité à calculer vite et bien, c’est remarquable", explique le spationaute Jean-François Clervoy, qui ajoute que "dans l’espace, une seconde d’erreur, c’est 8 kilomètres d’erreur". Katherine Johnson a été partie prenante dans la mission Apollo 11 en 1969. Grâce à elle et à ses collègues, la Nasa a été l’une des premières institutions américaines à abolir la ségrégation raciale. En 2016, Hollywood s’empare de son histoire dans le film Les figures de l’ombre, de Theodore Melfi et lui rend hommage. Katherine Johnson est décédée le 24 février 2020.