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Manifestations en Iran : des écolières défient la répression en retirant leur foulard pour protester contre la mort de Mahsa Amini

Des jeunes filles ont notamment scandé "Mort au dictateur", lundi, en référence au guide suprême Ali Khamenei, dans une école, à l'ouest de Téhéran. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2 min
Des manifestants se rassemblent en mémoire de Mahsa Amini à Téhéran (Iran), le 19 septembre 2022. (STRINGER / ANADOLU AGENCY / AFP)

Des écolières iraniennes ont osé retirer leur foulard et organiser depuis quelques jours des rassemblements pour protester contre la mort de Mahsa Amini, défiant la répression meurtrière des manifestations qui ont lieu depuis près de trois semaines en Iran. Le procureur général iranien Mohammad Jafar Montazeri a reconnu mercredi 5 septembre que des jeunes étaient impliqués dans les manifestations, dénonçant l'influence des réseaux sociaux. "Le fait que des jeunes de 16 ans soient présents dans ces événements est provoqué par les réseaux sociaux, ils sont piégés", a-t-il déclaré, cité par l'agence ISNA.

>> Iran : cinq questions sur la mort suspecte de Mahsa Amini, qui embrase le pays

Dans une vidéo vérifiée par l'AFP, des jeunes filles, la tête non voilée, scandent "Mort au dictateur", en référence au guide suprême Ali Khamenei, lundi dans une école de Karaj, à l'ouest de Téhéran. Un autre groupe de filles scande "Femme, vie, liberté" en défilant dans une rue. D'autres vidéos publiées en ligne montrent des écolières quittant les salles de classe pour défiler dans divers endroits de la ville lors de manifestations éclair, afin d'éviter d'être repérées. L'AFP n'a pas été en mesure de vérifier ces images de manière indépendante.

Au moins 92 morts depuis le 16 septembre

"Ce sont des scènes vraiment extraordinaires. Si ces manifestations doivent aboutir à quelque chose, ce sera grâce aux écolières", a déclaré Esfandyar Batmanghelidj, du site d'information et d'analyse Bourse&Bazaar. Au moins 92 personnes ont été tuées depuis le 16 septembre, selon l'ONG Iran Human Rights, basée à Oslo (Norvège), tandis que les autorités avancent un bilan d'environ 60 morts parmi lesquels 12 membres des forces de sécurité.

Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne de 22 ans, est décédée le 16 septembre, trois jours après son arrestation par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique qui oblige notamment les femmes à porter le voile. La colère a éclaté lors de son inhumation et s'est propagée dans le pays. Les manifestations sont devenues les plus importantes en Iran depuis celles de 2019 contre la hausse du prix de l'essence. 

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