Cet article date de plus de six ans.

Le procès d’un viol collectif indigne en Espagne

Publié
Durée de la vidéo : 1 min
Brut : viol collectif Espagne
Brut : viol collectif Espagne Brut : viol collectif Espagne
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

La façon dont se déroule le procès des auteurs présumés d’un viol collectif lors des fêtes de Pampelune en 2016 divise l’Espagne.

Cinq Sévillais sont accusés du viol collectif d’une jeune femme de 18 ans lors des fêtes de Pampelune, dans le nord du pays, en 2016. Ils sont inculpés pour « agression sexuelle », qui est une catégorie comprenant les viols en Espagne. Ils sont jugés depuis mi-novembre.

Ils se font appeler la « Manada »

Les cinq agresseurs présumés sont cinq supporters ultras du Séville FC, dont un militaire et un garde civil. Ils sont allés jusqu’à filmer l’acte avant de le partager sur leur groupe WhatsApp, sur lequel ils s’appellent la « Manada », la « meute » en français. Ils affirment que la jeune fille était consentante. Ils reconnaissent seulement avoir volé et détruit son téléphone portable. 

Mais ce qui indigne l’opinion en Espagne, ce ne sont pas les faits en eux-mêmes, mais plutôt la mise en cause de la parole de la victime ainsi que les moyens déployés par la défense pour prouver que la jeune n’était pas si innocente.

« Moi, je te crois »

Le tribunal a refusé d’ajouter au dossier les messages du groupe avant le voyage à Pampelune où ils envisageaient de prendre des sédatifs « pour les viols ». Par contre, il a accepté des pièces de l’accusation fournies par un détective privé montrant la victime mener une vie normale les jours suivants les faits. C’est cette décision qui choque profondément l’Espagne. 

En réaction, des milliers d’Espagnoles, dont des actrices, se sont mobilisées cette semaine sur les réseaux sociaux avec le hashtag #YoSiTeCreo (#MoiJeTeCrois), ou dans la rue pour scander « Tu n’est pas seule, nous sommes venues en meute », en référence au surnom du groupe des agresseurs présumés.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.