Le Haut Conseil à l'égalité appelle à changer "les méthodes budgétaires" pour un financement public au service de l'égalité femmes-hommes
Le HCE publie mardi un plaidoyer pour un financement public au service de l'égalité entre les femmes et les hommes.
"Nous en appelons à un Grenelle des finances après le Grenelle des violences", plaide mardi 7 juin sur franceinfo Sylvie Pierre-Brossolette. La présidente du Haut Conseil à l'égalité (HCE) entre les femmes et les hommes appelle à changer "les méthodes budgétaires" des institutions et des entreprises. Le HCE publie mardi un plaidoyer pour un financement public au service de l'égalité entre les femmes et les hommes. Sylvie Pierre-Brossolette publie également mardi une tribune dans Les Echos (article pour les abonnés).
"Il faut aller beaucoup plus loin, beaucoup plus fort. Il y a une situation qu'il faut redresser", affirme Sylvie Pierre-Brossolette. "Il y a encore un écart de 22% entre le revenu des femmes et des hommes, 9% à poste et compétences égales. C'est une injustice, dénonce-t-elle. Il y a des problèmes de plafond de verre pour les carrières qui ont souvent des salaires de misère. Et puis surtout, on continue à les tuer, à les agresser. Cela n'est plus possible."
DIRECT - Le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) demande un financement public pour l’égalité ➡️ "On devrait exiger que ceux qui reçoivent cet argent donnent des mesures favorables à l’égalité”, défend Sylvie Pierre-Brossolette, présidente du HCE. pic.twitter.com/2N1l6dLTRt
— franceinfo (@franceinfo) June 7, 2022
La présidente du HCE demande des mesures en faveur des femmes : "Ça peut être des augmentations de salaires, des promotions, des dispositifs anti-violence de toutes sortes de choses, pour essayer de rétablir une situation plus juste pour les femmes, avec des pénalités."
En ce qui concerne les pénalités, Sylvie Pierre-Brossolette pense à un système "d'éga-conditionnalité", c'est-à-dire "qu'on ne doit pas distribuer un sou d'argent public sans une contrepartie en faveur de l'égalité femmes-hommes", explique-t-elle. "C'est simple : on ne dépense pas un sou de plus dans ces cas-là. On dit simplement : 'On ne vous donne pas d'argent, on ne vous donne pas votre subvention si vous ne faites pas un effort'', insiste la présidente du HCE. Et de prendre l'exemple du CNC, le Centre national du Cinéma, où il y a désormais un dispositif anti-harcèlement.
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