Après sa fausse couche au travail, une caissière d'Auchan va porter plainte pour "non-assistance à personne en danger"
En cours de rédaction, la plainte va être envoyée au procureur du TGI de Lille. Auchan estime, de son côté, que certaines organisations syndicales "instrumentalisent une situation douloureuse", après la fausse couche de la caissière, fin novembre, à Tourcoing.
Son témoignage avait suscité un torrent d'indignation. La caissière du Auchan City de Tourcoing (Nord) victime d'une fausse couche sur son lieu de travail, en novembre, va porter plainte contre le groupe de grande distribution, a-t-on appris jeudi 29 décembre par un communiqué de la section CGT de la ville.
"En lien avec notre avocat, Me Kappopoulos, Fadila (prénom d'emprunt) déposera plainte ; celle-ci est en cours d'élaboration", annonce le communiqué relayé jeudi sur Twitter.
Communiqué de presse 29/12 - Fadila @GrandLilleTV @WEO_TV pic.twitter.com/hhIWPoCKdB
— CGT TOURCOING - U.L. (@CGTourcoing) 29 décembre 2016
"Nous attendons une réaction d'Auchan digne"
Contacté par franceinfo, l'avocat de la caissière âgée de 23 ans indique que la plainte sera déposée notamment pour "non-assistance à personne en danger". Elle sera ensuite envoyée au procureur du tribunal de grande instance de Lille.
"La non-assistance à personne en danger est caractérisée, mais nous attendons une réaction d'Auchan digne. Leur communiqué de presse est inacceptable. S'ils avaient réagi dignement, nous n'aurions pas envisagé le dépôt de plainte", a poursuivi l'avocat de la jeune salariée.
De son côté, Auchan soutient que, "sur le plan administratif, la gestion du dossier a été conforme avec les procédures, que ce soit pour l'arrêt maladie ou l'arrêt de travail". L'enseigne assure que "dès que sa hiérarchie a été informée du problème rencontré par l'hôtesse, celle-ci a alerté les secours et l'hôtesse a été prise en charge rapidement". Auchan estime enfin que certaines organisations syndicales "instrumentalisent une situation douloureuse".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.