Cet article date de plus de six ans.

Des présentateurs stars de la BBC acceptent de baisser leurs salaires pour l'égalité femmes-hommes

Le groupe d'audiovisuel public britannique a annoncé qu'un audit indépendant sur l'égalité de rémunération serait publié la semaine prochaine.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le siège de la BBC, à Londres (Royaume-Uni), le 17 novembre 2017.  (ALEX MCNAUGHTON / SPUTNIK  / AFP)

Un pas pour l'égalité salariale outre-Manche. Jeremy Vine, John Humphrys, Huw Edwards et Jon Sopel, quatre des journalistes les mieux payés de la BBC, ont accepté de baisser leurs salaires, a annoncé vendredi 26 janvier le groupe public britannique. Cette décision intervient après des révélations selon lesquelles ses meilleurs reporters et présentateurs gagnaient beaucoup plus que les femmes qui accomplissaient des tâches similaires.

La BBC avait été contrainte de révéler l'année dernière que les deux tiers des plus hauts revenus étaient versés à des hommes. Financé par une redevance, le groupe d'audiovisuel est étroitement surveillé et tenu à des normes rigoureuses. Les divulgations de salaires, auxquelles il avait résisté, ont soulevé un débat plus large sur l'inégalité entre les sexes. La BBC a annoncé qu'un audit indépendant sur l'égalité de rémunération serait publié la semaine prochaine.

Le directeur général Tony Hall s'était engagé à combler l'écart de rémunération entre hommes et femmes d'ici à 2020, mais l'organisation a été critiquée par ses propres journalistes et par les législateurs pour ne pas agir assez vite. Sa correspondante en Chine, Carrie Gracie, beaucoup moins payée que ses homologues masculins, a démissionné de son poste le mois dernier pour lutter contre ce qu'elle a appelé la "culture de rémunération secrète et illégale de la BBC". Selon le New York Times,  elle a réintégré la rédaction à Londres, où elle serait désormais "payée à égalité".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.