Affaire des silhouettes féminines de Dannemarie : le Conseil d'Etat donne raison à la ville et annule le retrait de l'installation
Le tribunal administratif de Strasbourg avait ordonné à Dannemarie (Haut-Rhin) de retirer les silhouettes de femmes présentes dans la ville pour son "année de la femme", et jugées stéréotypées. Le Conseil d'Etat a annulé cette décision, vendredi 1er septembre.
Le Conseil d'Etat a donné raison à la ville de Dannemarie (Haut-Rhin), vendredi 1er septembre. Les Sages ont estimé que l'exposition de silhouettes féminines en contreplaqué dans la ville ne portait pas une "atteinte grave" à la dignité humaine, comme l'affirme le collectif féministe Les Effronté-e-s. Le Conseil d'Etat annule par conséquent le retrait de cette installation controversée, mise en place pour "l'année de la femme" décidée par la commune.
Les Sages reconnaissent que les panneaux "peuvent être perçus comme véhiculant des stéréotypes dévalorisants pour les femmes" ou "comme témoignant d’un goût douteux voire comme étant inutilement provocateurs". Mais ils estiment, dans leur décision, que "leur installation ne peut être regardée comme portant une atteinte grave et manifestement illégale au droit au respect de la dignité humaine".
Les silhouettes de retour dans la ville
Le Conseil d'Etat annule ainsi la décision du tribunal administratif de Strasbourg. Le 9 août, ce dernier avait ordonné à Dannemarie le retrait des 65 silhouettes de femmes et des 60 autres panneaux représentant des accessoires. Il avait été saisi par Les Effronté-e-s, qui jugent ces silhouettes comme "dénigrantes et humiliantes pour les femmes" .
Dannemarie a fait appel de cette décision. Le maire de la commune, Paul Mumbach, a alors proposé sur Facebook aux habitants de "recueillir" les "silhouettes orphelines" pour "leur octroyer des vacances bien méritées". Vendredi, il a annoncé qu'il allait "remettre les silhouettes dans les rues", selon une journaliste de France Inter sur Twitter.
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