: Vidéo "J'y dépensais entre 300 et 400 euros par mois" : dans la Meuse, l'héroïne fait des ravages
L'héroïne est un fléau dans le département à cause de sa proximité avec les Pays-Bas, plaque tournante de la drogue dure en Europe.
C'est un territoire rural de l'Est de la France, que l'on pourrait imaginer épargné par le fléau de la drogue. Dans la Meuse, l'héroïne est pourtant devenue la préoccupation majeure des forces de l'ordre. Pour saisir l'ampleur du phénomène, un chiffre, éloquent : sur toutes les saisies de stupéfiants dans le département, 35% concernent l'héroïne, contre 5% dans le reste de la France.
Des revendeurs consommateurs
La proximité avec la Belgique et les Pays-Bas entraîne "une facilité à se procurer de la drogue à des prix qui sont moins élevés que dans les grandes villes", notamment pour l'héroïne, soulignait en novembre le préfet Alexandre Rochatte, lors de la présentation d'un plan de lutte contre la toxicomanie dans le département.
Souvent, les revendeurs meusiens sont aussi consommateurs. Le profil de ces trafiquants ? Il s'agit de personnes qui ne travaillent pas ou gagnent le RSA, "ce qui ne permet pas de financer leur consommation", indique un major de la brigade de recherche de Verdun, d'où le fait qu'ils se lancent dans le trafic. Les dealers savent d'ailleurs s'adapter aux revenus modestes des consommateurs locaux. "J'y dépensais entre 300 et 400 euros par mois", témoigne ainsi Sophie, la quarantaine, dix ans de consommation d'héroïne derrière elle.
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