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Une campagne anti-GHB lancée dans les boîtes de nuit par le gouvernement

"L'usage de la 'drogue du violeur' constitue désormais une circonstance aggravante en matière de viol et d'agressions sexuelles", souligne le ministère dans un communiqué.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une discothèque à Montpellier (Hérault), le 29 juin 2019.  (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / AFP)

Le gouvernement lance, mardi 15 février, une campagne de sensibilisation contre le GHB, surnommé la "drogue du violeur", à travers des affiches et des dépliants diffusés dans les boîtes de nuit à destination des professionnels et des victimes.

"Drogué(e) malgré toi", dit l'une de ces affiches, lettres blanches sur fond orange, qui seront distribuées dans les discothèques et bars de nuit partenaires de l'Union des métiers et industries de l'hôtellerie (Umih). Les boîtes de nuit doivent rouvrir le 16 février, après deux mois de fermeture.

Les posters mentionnent la possibilité d'échanges "individualisés" et anonymisés "avec un gendarme ou un policier spécialement formé". Un QR code permet en effet, une fois scanné, d'accéder à un tchat en ligne gratuit et ouvert 24 h/24 et 7 j/7. "Peu importe l’heure, le tchat gratuit peut être activé jour et nuit, sans décliner son identité", précise Marlène Schiappa, la ministre déléguée en charge de la Citoyenneté, dans Le Parisien (article réservé aux abonnés). 

"Une circonstance aggravante"

Quelque 32 policiers et 33 gendarmes spécialement formés sont "exclusivement dédiés à la plateforme" arretonslesviolences.gouv.fr, précise le ministère. Ils sont basés respectivement à Guyancourt (Yvelines) et Rennes (Ille-et-Vilaine). 

"L'usage de la 'drogue du violeur' constitue désormais une circonstance aggravante en matière de viol et d'agressions sexuelles", souligne le ministère dans un communiqué. Et de rappeler que pour un viol commis dans cette circonstance, la peine a été portée à vingt ans de réclusion criminelle.

Cette campagne s'inscrit dans celle, plus large, de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Le ministère précise qu'actuellement, 404 intervenants sociaux sont répartis sur le territoire en commissariat pour aider les victimes.

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