Trafic de cocaïne : en Guyane, des mules esclaves des trafiquants
Dans un couloir de l'aéroport de Cayenne (Guyane), ils sont des dizaines à être suspectés d'être des mules, de transporter de la cocaïne en métropole. Les mules placées en garde à vue sont transférées à l'hôpital de Cayenne, dans des chambres sécurisées. C'est ici qu'elles sont incarcérées en attendant l'évacuation des capsules de cocaïne ingérées. Chacune vaut 70 euros en Guyane, et dix fois plus en métropole.
Des profils de plus en plus variés
En dix ans, Dr Karmi Hamiche, chef du service de médecine légale au CHC de Cayenne, a vu arriver des mules aux profils de plus en plus variés : personne âgée en fauteuil roulant, femmes enceintes... Le médecin indique qu'il suffit qu'une boulette éclate dans l'estomac pour que la personne décède. Les mules sont recrutées par les trafiquants dans l'ouest de la Guyane.
Des trafiquants qui "profitent de la proximité immédiate avec le Suriname, d'où provient la cocaïne, mais [qui] profitent aussi d'un taux extrêmement élevé de pauvreté ici", rapporte la journaliste Claire Vérove, envoyée spéciale en Guyane. Les trafiquants font du rabattage jusque devant les écoles. En 2023, les autorités estiment avoir divisé le nombre de mules par deux, mais la Guyane reste la principale plaque tournante de la cocaïne en France.
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