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Le Conseil de Paris vote le financement d'une "salle de shoot"

Cette salle, abritée par l'hôpital Lariboisière, pourra accueillir 200 personnes par jour.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
L'hôpital Lariboisière, à Paris, en 2009. (MAXPPP)

Le Conseil de Paris a voté, mardi 29 mars, l'attribution d'une subvention de 850 000 euros qui permettra d'ouvrir à l'automne la première salle de consommation à moindre risque (SCMR), ou "salle de shoot", de la capitale.

Cette salle comprenant un accueil, une salle d'attente et une salle de consommation sera aménagée sur 450 m2 dans l'enceinte de l'hôpital Lariboisière (10e arrondissement). Gérée par l'association Gaia Paris, elle pourra accueillir 200 personnes par jour.

Le principe de l'expérimentation des "salles de shoot" figure dans la loi Santé adoptée en décembre par le Parlement. Ces salles sont réservées aux toxicomanes majeurs qui s'injectent des produits qu'ils apportent eux-mêmes, sous la supervision de personnes qualifiées, avec du matériel stérile. Ils peuvent aussi avoir des contacts avec des professionnels de santé.

Les centristes pour, la droite contre

La subvention d'investissement a été votée par la majorité municipale et l'UDI-MoDem. Le groupe Les Républicains (LR) a voté contre.

Rémi Féraud, président du groupe PS et maire du 10e, qui porte le projet depuis plusieurs années, s'est félicité du fait que Paris "prolonge son action constante en matière de réduction des risques". Il a taclé la cheffe du groupe LR parisien, Nathalie Kosciusko-Morizet, également candidate à la primaire de la droite, "si moderne quand on l'entend dans les médias" et dont le groupe "reste celui de la droite conservatrice".

Cette salle n'est "pas utile et de surcroît dangereuse", avait estimé Philippe Goujon, maire LR du 15e, selon qui "les centaines de centres d'accueil et de soins, les traitements de substitution (…) font de notre système de prise en charge des toxicodépendants l'un des plus performants au monde". Elle est de plus "le premier pas vers la dépénalisation, voire la légalisation de la drogue", a-t-il ajouté.

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