Marseille : les habitants de quartiers gangrenés par le trafic de drogue témoignent
Emmanuel Macron entame mercredi 1er septembre une visite de trois jours dans la cité phocéenne, sous tension à cause des violences entrainées par le trafic de drogue qui gangrène certains quartiers.
Au pied d'un immeuble de la cité de la Marine bleue, dans les quartiers Nord Marseille (Bouches-du-Rhône), les traces d'un règlement de compte qui a eu lieu il y a 10 jours sont encore visibles. Deux jeunes de 25 et 26 ans ont été abattus sur un parking, sous la fenêtre de résidents, qui ont tout entendu. "On s'est mis au sol, réflexe de survie on va dire, mon fils croyait que c'était des pétards, mais moi j'avais peur des ricochets", raconte une habitante. Elle interdit à son fils de sortir, "même pour acheter le pain".
Venir travailler la peur au ventre
Les habitants vivent dans un quartier gangrené par un trafic qui ne se cache plus. Les points de deal sont indiqués par des flèches, les tarifs sont inscrits sur les murs. Les bagarres et les fusillades se multiplient. "Je veux partir, parce que j'ai peur, quand ils tirent, ils ont tué un gamin de 14 ans, pourquoi ils ne me tueraient pas moi ?", demande une autre résidente du quartier. La peur et l'angoisse gagne aussi ceux qui viennent travailler dans ces quartiers. Une aide-soignante à la cité des Marronniers. "On est obligés, si on ne vient pas pour s'occuper des résidents, qui va s'occuper d'eux ?", lance-t-elle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.