Des permanences socialistes, cibles d'opposants au projet de Notre-Dame-des-Landes

Entre le 22
et 31 octobre dernier, 4 permanences du PS ont été la cible d'actes de
vandalisme à Paris dans les XXe, le XIe, le Ve et Vie arrondissements. Deux
autres permanences en région ont été prises à partie : à Tulle, fief de François
Hollande le 31 octobre et à Besançon le 3 novembre dernier. Toutes ces
dégradations portent la même signature : "ZAD" , du nom d'un
groupe qui milite contre le projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

"Non à l'Ayraultport"

A Tulle, les
opposants ont été explicites en inscrivant à la bombe de peinture noire sur la
façade "Non à l'Ayraultport" . A Besançon, trois vitres ont été
brisées et les militants socialistes ont découvert sur les murs de la
permanence l'inscription "Stop Ayrault porc" . La section
franc-comtoise estime les dégâts à plus de 2.000 euros.

Des
actes condamnés par la direction nationale du PS

"Aucun débat,
aucune idéologie ne peuvent légitimer le recours à de tels comportements
agressifs et violents" , a réagi Harlem Désir, le premier
secrétaire, en parlant aussi d'actes "lâches et irresponsables" ,
"contraires aux valeurs de la République" .

Bras de fer musclé à distance entre Jean-Marc Ayrault et les opposants

Depuis quelques mois,
les affrontements entre les opposants au projet et les forces de l'ordre se
sont multipliés. Dernier en date, le 30 octobre. Les opposants dénoncent les
tentatives d'expulsion du mouvement contestataire sur le site du projet. Du côté
de la Préfecture, on assure que la destruction des squats est rendu nécessaire
pour commencer les travaux préparatoires.

Projet phare de
Jean-Marc Ayrault quand il était maire de Nantes, le projet de l'aéroport de
Notre-Dame-des-Landes est une construction portée par un partenariat
public-privé, avec Vinci comme maître d'œuvre. Situé à 30 kilomètres de Nantes,
il devrait dès 2017 remplacer l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique.