Des bus avec environ 150 réfugiés ont quitté Munich pour la France
Deux bus ont quitté Munich mardi soir vers 22h30, un troisième suivait, en tout environ 150 personnes, direction la région parisienne. Ces bus emmènent les premiers des 1.000 réfugiés, syriens ou irakiens, que la France s'est engagée à accueillir, pour soulager l'Allemagne.
1er bus de #réfugiés part de Munich pour Paris.Jaffal irakien :"je suis épuisé mais heureux de voir bientôt Paris" pic.twitter.com/D88V9pbh2W
— Mathilde Lemaire (@MathildeL75) September 8, 2015
Après les 850km de voyage en bus, 10 à 12 heures de route, pour gagner la France, ces personnes doivent être hebergées pour un mois, dans un foyer ou un centre d'accueil à Cergy ou Champagne-sur-Seine. Ensuite les familles seront réparties dans les différentes communes de France volontaires pour les accueillir. La France s'est engagée à accueillir 1.000 réfugiés en urgence, puis 24.000 sur deux ans.
Accueil de 24 000 réfugiés en France : 200 personnes arrivent demain d'Allemagne, 93 à Champagne sur Seine (77) annonce la Croix Rouge.
— France Bleu 107.1 (@FBleu1071) September 8, 2015
Une dizaine d'agents de l'Ofpra à Munich
Les responsables de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) se sont rendus à Munich mardi pour proposer aux réfugiés des destinations en France. Selon notre envoyée spéciale sur place, une dizaine d'agents de l'Ofpra et de l'Ofi (Office français de l'intégration), la plupart arabophones, ont installé un petit bureau à côté du stand de distribution de nourriture, dans un des plus grands centres d'accueil pour réfugiés de Munich. Dans les haut-parleurs, ils ont indiqué que la France pouvait proposer l'asile à certains exilés qui le souhaiteraient. Deux nationalités sont retenues : les Syriens et les Irakiens.
P.Brice Dir #OFPRA présent à Munich annonce:1centaine réfugiés irak&syrie partent bientôt en bus pr Paris @franceinfo pic.twitter.com/ASaXHBPLQU
— Mathilde Lemaire (@MathildeL75) September 8, 2015
La France n'était pas leur rêve, mais pourquoi pas
La France n'était souvent pas leur destination de départ. Notre envoyée spéciale, qui suit la route de ces réfugiés depuis plusieurs jours, raconte que jamais l'un d'eux n'a indiqué qu'il voulait rejoindre la France. Tous parlent plutôt de leurs rêves d'Allemagne, de Suède ou d'Angleterre. Mais leur priorité est de recommencer une vie en paix, loin de leur pays en guerre, loin des menaces, alors la France pourquoi pas, disent-ils. Et leur principale question est alors : "Est-ce que je pourrai élever là-bas mes enfants ? Les inscrire à l'école ? "
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Mardi, l'Afpa, premier organisme de formation professionnelle en France, a également proposé d'accueillir "plus de 2.000 réfugiés dans ses hébergements dès les prochains jours ". L'Association nationale pour la formation professionnelle des adultes, qui dispose de 15.000 places dans ses centres d'hébergement pour loger ses stagiaires, dit y avoir "recensé les places libres " et se déclare "prête à accueillir 2.000 personnes " réfugiées, précise-t-elle dans un communiqué.
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