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Des bus avec environ 150 réfugiés ont quitté Munich pour la France

Les premiers réfugiés syriens et irakiens que la France s'est engagée à ramener d'Allemagne pour soulager le pays, ont quitté Munich mardi soir. Ils sont environ 150 dans plusieurs bus et doivent arriver à Cergy et Champagne sur Seine.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Famille arrivant à Munich ce mardi © Maxppp)

Deux bus ont quitté Munich mardi soir vers 22h30, un troisième suivait, en tout environ 150 personnes, direction la région parisienne. Ces bus emmènent les premiers des 1.000 réfugiés, syriens ou irakiens, que la France s'est engagée à accueillir, pour soulager l'Allemagne.

Après les 850km de voyage en bus, 10 à 12 heures de route, pour gagner la France, ces personnes doivent être hebergées pour un mois, dans un foyer ou un centre d'accueil à Cergy ou Champagne-sur-Seine. Ensuite les familles seront réparties dans les différentes communes de France volontaires pour les accueillir. La France s'est engagée à accueillir 1.000 réfugiés en urgence, puis 24.000 sur deux ans.

Une dizaine d'agents de l'Ofpra à Munich

Les responsables de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) se sont rendus à Munich mardi pour proposer aux réfugiés des destinations en France. Selon notre envoyée spéciale sur place, une dizaine d'agents de l'Ofpra et de l'Ofi (Office français de l'intégration), la plupart arabophones, ont installé un petit bureau à côté du stand de distribution de nourriture, dans un des plus grands centres d'accueil pour réfugiés de Munich. Dans les haut-parleurs, ils ont indiqué que la France pouvait proposer l'asile à certains exilés qui le souhaiteraient. Deux nationalités sont retenues : les Syriens et les Irakiens.

L'Ofpra est présente à Munich pour proposer à 1.000 réfugiés syriens ou irakiens de venir en France, les explications de Mathilde Lemaire sur place
Depuis lundi, une centaine de candidats se sont manifestés, ils ont ensuite dû passer un entretien, la France souhaitant vérifier qu'ils sont bien d'une de ces deux nationalités, et qu'ils répondent bien aux critères du droit d'asile.

La France n'était pas leur rêve, mais pourquoi pas

La France n'était souvent pas leur destination de départ. Notre envoyée spéciale, qui suit la route de ces réfugiés depuis plusieurs jours, raconte que jamais l'un d'eux n'a indiqué qu'il voulait rejoindre la France. Tous parlent plutôt de leurs rêves d'Allemagne, de Suède ou d'Angleterre. Mais leur priorité est de recommencer une vie en paix, loin de leur pays en guerre, loin des menaces, alors la France pourquoi pas, disent-ils. Et leur principale question est alors : "Est-ce que je pourrai élever là-bas mes enfants ? Les inscrire à l'école ? "

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Mardi, l'Afpa, premier organisme de formation professionnelle en France, a également proposé d'accueillir "plus de 2.000 réfugiés dans ses hébergements dès les prochains jours ". L'Association nationale pour la formation professionnelle des adultes, qui dispose de 15.000 places dans ses centres d'hébergement pour loger ses stagiaires, dit y avoir "recensé les places libres " et se déclare "prête à accueillir 2.000 personnes " réfugiées, précise-t-elle dans un communiqué.

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