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Conférence de presse de Hollande : les cinq annonces à retenir

Le président de la République a tenu ce lundi la sixième conférence de presse de son mandat, à l'Elysée. De la crise des migrants à la baisse des impôts, il est revenu sur les grands thèmes de l'actualité de cette rentrée et a fait de nombreuses annonces.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (François Hollande, lundi 7 septembre, au moment de son discours dans la salle des fêtes de l'Elysée © MaxPPP)

Debout devant plusieurs centaines de journalistes et presque tous les membres du gouvernement, François Hollande a tenu la sixième conférence de presse de son quinquennat, dans la salle des fêtes de l'Elysée. L'exercice est maintenant bien rôdé : 20 minutes de discours, un peu plus d'une heure et demie de questions-réponses et un bon nombre d'annonces. Parmi elles, cinq étaient particulièrement attendues.

L'accueil de 24.000 migrants sur deux ans en France Dès le début de son intervention, François Hollande a souligné la nécessité d'agir face à la crise migratoire. "Face à cette situation, j'ai proposé un mécanisme permanent et obligatoire d'accueil des réfugiés, a expliqué le président de la République. Le mot important, c'est obligatoire, puisque c'est ce qui fait la différence avec ce qui ne s'est pas fait ces derniers mois."

"La France s'est engagée et nous souhaitons faire adopter cette proposition à l'ensemble des Européens" François Hollande

Il a expliqué que la Commission Européenne allait bientôt proposer de répartir 120.000 réfugiés en deux ans. Ce qui représentera, pour la France, 24.000 personnes. "Nous le ferons", a assuré le président. La France, dit-il fait son devoir, mais la réponse doit être européenne.

Des vols de reconnaissance au-dessus de la Syrie dès mardi A propos de la Syrie, le chef de l’Etat a annoncé que la France mènerait dès ce mardi, des vols de reconnaissance qui permettront d’envisager des frappes contre Daech. En revanche, François Hollande a exclu l'idée d'une intervention au sol, ce serait "inconséquent et irréaliste" , a-t-il-dit. Un débat aura lieu au Parlement sur la question de l'engagement militaire français en Syrie. Il aura lieu "le mardi 15 septembre" a précisé Manuel Valls, dans la soirée. 

"Irréaliste car nous serions seuls et inconséquent car ce serait transformer une opération en une occupation" François Hollande

Huit millions de foyers français concernés par les baisses d'impôts François Hollande a également confirmé des baisses d’impôts l’année prochaine pour huit millions de contribuables. Au total, elles coûteront plus de deux milliards d'euros et elles seront financées uniquement par des économies. "La croissance reprend, dit-il. Mais ce n’est pas encore suffisant pour faire baisser le chômage" . Il exclut d’augmenter la redevance télé et n’est pas favorable à ce que la redevance soit élargie aux objets connectés.

"Le pacte de responsabilité va se poursuivre, de même que la politique de baisse des impôts" François Hollande

La question du financement au coeur de la COP21 et pourrait mener à l'échec Le climat reste aussi une priorité affichée de François Hollande. Il a évoqué la COP21, cette conférence internationale qui aura lieu à la fin de l’année à Paris, et qui doit mener à un accord mondial. Il a admis qu’il y avait "un risque d’échec" à cause du financement. "C’est sur la question du financement que tout vas se jouer, a-t-il dit. Il n’y aura pas d’accord s’il n’y a pas d’engagement ferme sur les financements. Nous devons arriver à un pré-accord et la France doit donner l’exemple."

"C'est sur la question du financement que tout va se jouer" François Hollande

Une réforme pour "rendre lisible" le code du travail Il y aura bien une modification du code du travail. Elle sera "présentée" , après "concertation" et "négociations" entre les partenaires sociaux. "Nous donnerons toute la place nécessaire à la négociation collective et aux accords d'entreprise pour permettre justement qu'il y ait une meilleure adaptation du droit du travail à la réalité des entreprises", a détaillé le président de la République. Et puis, après le débat sur les 35heures, relancé par une phrase d'Emmanuel Macron, François Hollande a assuré que la durée légale du travail "ne changera pas".

"Nous donnerons toute la place nécessaire à la négociation collective et aux accords d'entreprises" François Hollande

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