Décès d'Adrien Zeller, président de la région Alsace

Adrien Zeller se remettait pourtant "dans de bonnes conditions" de son malaise cardiaque du 14 juillet. Quelques complications respiratoires avaient prolongé son hospitalisation mais il était à présent en phase de convalescence.

Et cet après-midi, il a fait un nouveau malaise, auquel il a succombé “brutalement”, malgré les soins qui lui ont été prodigués par le personnel hospitalier, apprend-on dans un bref communiqué de la région Alsace.

Dans un communiqué, le président Sarkozy salue la mémoire d'"un serviteur inlassable et rigoureux de la chose publique". Au nom du gouvernement, François Fillon rend hommage à "cet Alsacien passionné" et à son "engagement politique, généreux et désintéressé de chaque instant". Adrien Zeller n'a eu de cesse, tout au long de ses différents mandats, de "renforcer l'amitié franco-allemande au sein d'une Europe unie", ajoute Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales.

Centriste de toujours, passé à l'UMP

Adrien Zeller était président de la région Alsace sans interruption depuis 1996. Il avait été, avec le président de la région Corse, le seul président de droite à résister à la "vague rose" aux dernières régionales de 2004. Né à Saverne (Bas-Rhin), une ville dont il fut maire durant 27 ans, ce centriste de toujours avait rallié l'UMP en 2002 comme la plupart des élus de la droite alsacienne.

Ancien secrétaire d'Etat chargé de la Sécurité sociale dans le gouvernement
de cohabitation de Jacques Chirac (1986-1988), Adrien Zeller était un Européen
convaincu et un chantre de la décentralisation.

Respecté par la gauche pour n'avoir jamais fait de concession au Front national, il était apprécié des écologistes qui lui savaient gré d'avoir développé les transports en commun et les énergies alternatives. Adrien Zeller se flattait d'avoir "inventé" le RMI dès 1984 à Saverne, avec un "Revenu minimum d'existence" inspiré de l'aide que les communes alsaciennes sont tenues d'apporter aux indigents en vertu du droit local hérité de l'Allemagne de Bismarck.

Gilles Halais, avec agences